Lady Magma par Oona Doherty, une féminité figée
Tentés d’enfermer le travail d’Oona Doherty [...]
L’union fait la force et la Réunion soutient ses compagnies avec neuf spectacles très variés présentés dans ce festival.
L’île de la Réunion regroupe ses forces pour mieux se faire entendre et voir. Avec le soutien des tutelles publiques, neuf compagnies réunionnaises effectuent cet été le voyage jusqu’à Avignon pour faire découvrir leur travail. Elle se produiront à l’Espace Alya, à la Chapelle du verbe incarné, à la Manufacture, au Train bleu et au Théâtre des lilas. Neuf spectacles mélangent les genres, entre classiques revisités et problématiques existentielles, sociales et régionales, entre théâtre, chant, seule en scène, marionnettes et clowns, entre langue française et langue créole. Un éventail de propositions variées qui démontre, s’il le fallait, la diversité et la vitalité du spectacle vivant réunionnais. Une large palette à découvrir aussi lors d’un temps fort le 12 juillet à 11h30 à l’espace Alya.
D’Œdipe au Japon
Commençons par les classiques. Le mythe d’Œdipe est revisité à travers marionnettes, chants et masques par la Cie des Alberts (Oedipe, etc / Alya). Le marivaudage du Jeu de l’amour et du hasard trouve une nouvelle musique dans le rythme et les images de la langue créole surtitrée (Kan lamour èk lo azar i zoué avek / Chapelle du verbe incarné). Et le Pinocchio de Collodi se prend un coup de jeune avec jeux vidéo, langue de la rue et autres interrogations sur le genre avec la Compagnie Lé La (Pinocchio 21 / Chapelle du verbe incarné). Côté moderne, c’est Beckett qui inspire les marionnettes freaks, entre burlesque et surréalisme, de La Pata Negra ( Qui sait ce que voit l’autruche dans le sable / Théâtre des Lilas). Et l’australien Daniel Keene prête ses mots à la compagnie Qu’avez-vous fait de ma bonté pour un duo entre un comédien et un joueur de kora, théâtre-concert qui suit l’itinéraire d’un jeune homme qui débarque dans une grande ville ( Dis Oui / Le train Bleu). Enfin, c’est autour de textes contemporains que s’articulent également des récits d’aujourd’hui. Le collectif l’Alpaca rose confronte le clown à la mort dans une célébration sombre et joyeuse (Terminus / Alya). Claire Nativel nous emporte à travers le Japon, ses rizières et ses néons en compagnie d’un pianiste ( Les coeurs lourds ne traversent pas les rizières / Alya). La compagnie Kisa Milé ausculte les rapports entre créole et langue française à travers l’histoire d’un jeune homme (Kisa Mi Lé / Chapelle du Verbe incarné). Et la Compagnie Morphose met à nu le corps d’une femme noire dans un spectacle tissé de beauté et de politique. (Et mon coeur dans tout cela / La Manufacture).
Eric Demey
à 11h30. Tel : 04 90 27 38 23
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