Les Centres de Développement Chorégraphique : historique et missions

C’est en 1995 que le premier Centre de Développement Chorégraphique est créé à Toulouse, à l’initiative d’Annie Bozzini (voir notre entretien). Aujourd’hui doté de dix structures en France, dont certaines oeuvrent depuis plus de vingt ans, plus une structure au Burkina Faso, le réseau des CDC, complémentaire aux Centres Chorégraphiques Nationaux, impulse une dynamique en faveur de la danse : développement de l’accueil en résidence, politique de coproduction, soutien à la création et la diffusion, rayonnement de la culture chorégraphique, actions de sensibilisation et de formation.  En 2005, le ministère de la Culture et de la Communication reconnaît l’action spécifique de ces structures et décide d’attribuer la subvention accueil studio à l’ensemble des CDC pour coproduire et accueillir des compagnies en résidence. A la suite des entretiens de Valois, le réseau des CDC est confirmé en 2010. 

Repères pour le public et les professionnels

Cette subvention permet également une coproduction annuelle commune. Soutenu par l’Etat et les collectivités territoriales, chaque CDC est dirigé par une personne issue du monde culturel mais qui n’est pas un artiste, contrairement aux directeurs des Centres Chorégraphiques Nationaux. Des temps forts ponctuent les saisons, et constituent des repères pour le public et les professionnels. L’échangeur de Fère-en-Tardenois, oeuvrant pour la danse depuis 1991, est devenu Centre de Développement Chorégraphique en octobre 2011. Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand vient d’annoncer en novembre la création d’un nouveau CDC en Guyane, en liaison avec la compagnie Norma Claire et permettant de donner davantage de visibilité et de moyens aux artistes d’Outre-Mer. Plusieurs directeurs de CDC livrent leurs expériences et leurs points de vue sur ces structures, ainsi que leur regard  sur la création. 

Agnès Santi