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Le Soldat, l’amour, le garde du corps… et le président

Le Soldat, l’amour, le garde du corps… et le président - Critique sortie Théâtre

Publié le 10 décembre 2008

Après sa création en 2005 au Théâtre national Rustaveli, à Tbilissi, Robert Sturua présente en France Le Soldat, l’amour, le garde du corps… et le président, une tragicomédie en deux actes du jeune auteur géorgien Lasha Bugadze.

C’est en novembre 2005, quelques jours après le deuxième anniversaire de la Révolution des Roses (événements qui menèrent à la démission du président Edouard Chevardnadze, puis à l’élection du président Mikheil Saakachvili), que le grand maître du théâtre géorgien (né en 1938) créa Le Soldat, l’amour, le garde du corps… et le président. Spécialiste des œuvres de William Shakespeare, le directeur du Théâtre national Rustaveli de Tbilissi s’est forgé, depuis plusieurs décennies, une réputation internationale qui le place parmi les grands metteurs en scène de sa génération. S’emparant aujourd’hui de la pièce de Lasha Bugadze, un jeune auteur géorgien de 31 ans, Robert Sturua a élaboré un spectacle nourri d’ambivalences, mêlant sarcasmes et sens du tragique.
 
Une comédie satirique et politique
 
Cette tragicomédie en deux actes, empreinte d’allusions métaphoriques sur les tensions militaires qui opposent la petite république du Caucase à son puissant voisin russe, prend évidemment un relief particulier après la guerre éclair qui éclata l’été dernier entre les deux états. Le spectacle mis en scène par Robert Sturua présente des personnages burlesques dont les paroles et les actes ne peuvent qu’interroger la réalité contemporaine. Anges envoyés par Dieu en Géorgie, soldat estropié revenu au pays mais ne parvenant pas à reprendre une vie normale, cour présidentielle bouffonne et hypocrite, président paranoïaque, incompétent et manipulable… D’un acte à l’autre, sous une pluie de tirs, se joue une véritable comédie de l’horreur, satirique et éminemment politique.
 
Manuel Piolat Soleymat


Le Soldat, l’amour, le garde du corps… et le président, de Lasha Bugadze, spectacle en géorgien, surtitré en français et en anglais, mise en scène de Robert Sturua, chorégraphie de Kote Purtseladze. Jeudi 11 décembre au Théâtre National de Nice à 21h, salle Pierre Brasseur.

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