Les Malapeste jettent une pierre dans l’effroyable jardin de la barbarie et un défi à la cruauté, à la bêtise et à la mort, avec un nez rouge comme seule arme.
Effroyables jardins s’articule en deux parties complémentaires : à l’évocation de l’enfance d’après-guerre du narrateur, fils d’un instituteur clown le dimanche, succède le récit d’une résistance aussi dérisoire que courageuse qui éclaire enfin les raisons de la paternelle vocation d’auguste. On comprend peu à peu la paradoxale naissance d’un nez rouge au milieu des uniformes vert-de-gris. Tout commence avec la honte de l’enfance du narrateur, condamné par un père fantasque à subir ses avanies clownesques et éthyliques. Tout s’explique un beau jour où l’enfant apprend enfin, de la bouche du cousin Gaston, les raisons de la malédiction paternelle. La compagnie Les Malapeste s’empare de ce texte émouvant, interrogeant en acte le pourquoi du rire.
Catherine Robert
Effroyables jardins, texte de Michel Quint ; mise en scène d’Hugues Roche. Le 17 et le 18 mai à 20h30 ; le 19 et le 20 à 21h. Chapiteau Jardin Arquebuse.