J’aurais aimé savoir ce que ça fait d’être libre de Chloé Lacan
Chloé Lacan s’empare de la vie et des [...]
Chorégraphiée par Michèle Dhallu, la création Borders and Walls de la compagnie Carré Blanc offre une jolie parenthèse au coeur de la chaleur avignonnaise. À une danse aérienne se combine une narration qui nous propose une réflexion bienvenue sur l’Autre, la tolérance, l’enfermement, bien au-delà du mouvement.
Cinq artistes (deux circassiens, un danseur hip-hop et deux danseuses contemporaines) investissent le plateau et en font leur terrain de jeu. Trois cubes de fer de tailles différentes et un tas d’échelles de bois occupent l’espace, offrant une multitude de possibilités aux danseurs qui, seuls ou en solo, naviguent dans cet espace pluriel. Entre hip-hop et contemporain, les tableaux racontent une colère, un trop-plein : des murs qui s’érigent partout, une image absurde de la femme moderne, des clichés racistes qui enferment. Sur le plateau, les espaces évoluent. Les cubes se chevauchent et les échelles se démontent, devenant tantôt frontières, tantôt chemin libérateur.
À la recherche d’un point d’équilibre
Dès les premières minutes, un magnifique duo amorce, sur des percussions, l’idée de l’autre. Les danseurs se cherchent, se trouvent et se refusent. Une alchimie parfaite se crée entre portés acrobatiques et gestuelle contemporaine, investissant le plateau tout entier. L’ensemble de la distribution les rejoint bientôt dans cette parade chorégraphique virtuose. Grandes amplitudes, portés aériens, puis quelque chose se casse dans les corps. Un discours prend place. Étonnement, cette parenthèse ne brise pas l’élan et chacun repart, utilisant les cubes de fer et les échelles pour s’élever et se redeposer dans le sol. Borders and Walls est une pièce tout en finesse, questionnant sans donner de réponse, mais nous invitant à élever notre regard sur le monde, en nous accompagnant par la danse.
Louise Chevillard
à 16h. Relâche les 12, 19 et 26 juillet.
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