L’Utopie des arbres d’Alexis Louis-Lucas, mis en scène par Pierre Yanelli
Le comédien-auteur Alexis Louis-Lucas retrace [...]
Avignon / 2019 - Entretien / Jean-Luc Paliès
«Trapèze au cœur», roman-théâtre signé par Louise Doutreligne, auteure contemporaine d’une vingtaine de pièces à succès, est l’histoire d’une renaissance suite à un terrible accident de la vie. Le metteur en scène Jean-Luc Paliès s’est attaché à trouver l’écriture scénique respectueuse du romanesque de l’œuvre.
Par quelle envie avez-vous été porté ?
Jean-Luc Paliès : Cette nouvelle création s’inscrit dans un parcours. En tant qu’écrivaine associée d’Influenscènes, compagnie conventionnée à Fontenay-Sous-Bois dont je suis le directeur artistique, Louise Doutreligne a produit une dizaine d’œuvres aux résonances politiques et sociales, sur diverses thématiques comme par exemple sur l’habitat dans «C’est la faute à le Corbusier». Il y avait longtemps que nous souhaitions aborder la question de la santé et de l’hôpital. C’est la toile de fond de Trapèze au cœur. Louise l’aborde par une parole forte et singulière, portée – ce qui aux yeux de l’autrice est essentiel – par des femmes.
La pièce est présentée comme étant «un roman-théâtre». Qu’entendre par là ?
J.-L P : Dans Trapèze au cœur, la parole s’adresse comme au théâtre et les intrigues s’enchaînent comme dans un roman, presque un polar. Louise Doutreligne et moi-même avons compressé l’œuvre originale. Du point de vue de la mise en scène, nous avons voulu préserver quelque chose de l’ordre du récit parallèlement à l’adresse directe. Nous explorons les champs narratifs par l’utilisation de micros, jusqu’au chant. Quant à l’adresse au public, une constante de l’interprétation des comédiennes sur le plateau, elle emprunte ce naturel qui va avec l’interprétation retenue des états émotionnels, fidèle en ce sens à l’écriture «cash» et sans pathos de l’autrice.
Quels sont vos choix scénographiques ?
J.-L P : J’ai voulu que la scénographie soit simple et limpide, faite d’un rideau de fils et de quelques éléments blancs, et surtout d’éclairages pertinents. Le spectacle développe, sur le plateau, un dispositif orchestral pour quatre interprètes dont une chanteuse et un musicien guitariste. Même si la pièce aborde un sujet douloureux, elle conserve une dimension humoristique et dynamique, elle porte un message positif et vital que nous entendons bien relever, avec notamment les comédiennes qui incarnent les deux personnages principaux, Laurence Porteil (Lucie, la trapéziste opérée à cœur ouvert en urgence) et Emmanuelle Rivière (Leïla, l’amie et productrice). Toutes deux revisitent leur passé commun, explorent leurs fêlures et sont entraînées dans une étonnante spirale.
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens
à 17h10. Relâche les mercredis. Tél : 04 84 51 07 48.
Le comédien-auteur Alexis Louis-Lucas retrace [...]