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Avignon / 2019 - Entretien / Claire Dancoisne
En parallèle de sa vaste mise en scène de L’homme qui rit, Claire Dancoisne du Théâtre La Licorne crée une petite forme à partir du roman de Victor Hugo. Un seul en scène pour un loup et un tas d’ossements.
Au répertoire du Théâtre La Licorne, figurent aussi bien des créations de grande ampleur, comme Le Cœur cousu (2015) et L’homme qui rit (2018) que des formats plus légers, dont le tout dernier est La Green Box. Pourquoi travailler sur ces deux échelles ?
Claire Dancoisne : Associer à mes grandes formes des créations plus légères me permet d’aborder les histoires que je mets en scène de deux manières très différentes. Avec des formes comme La Green Box, avec un seul comédien et un dispositif qui tient sur quelques mètres carrés, nous pouvons jouer en itinérance. Dans des lieux non dédiés au théâtre, souvent improbables… J’ai toujours adoré ça. Cela me permet d’aller à la rencontre de personnes qui n’iraient pas en salle.
L’itinérance se prête d’autant plus à La Green Box que cette pièce raconte une histoire de saltimbanques…
C.D. : Dans L’homme qui rit de Victor Hugo, la Green Box est en effet un théâtre ambulant qui va de foire en marché, de place publique en fête de village. Elle rencontre un immense succès avec l’apparition de Gwynplaine alias l’Homme qui rit, qui a été défiguré à sa naissance par les « comprachicos » ou voleurs d’enfants.
Quel angle avez-vous choisi pour aborder le roman foisonnant de Victor Hugo ?
C.D. : Dans le roman, il y a un personnage que je ne fais pas apparaître dans L’homme qui rit : c’est un loup nommé Homo, qui accompagne partout où il va Ursus, le saltimbanque qui recueille Gwynplaine et l’orpheline Dea au début du roman. Incarné par un comédien masqué (Olivier Brabant, en alternance avec Léo Smith), il porte la narration de La Green Box, où il observe avec distance et acuité les comportements humains.
Pas de spectacle du Théâtre La Licorne sans travail sur l’objet. Quel type de manipulation développez-vous dans Green box ?
C.D. : Pour construire cette pièce, j’ai essentiellement travaillé à partir de matériaux naturels, présents dans l’environnement réel d’un loup. C’est donc en puisant dans un tas d’ossements que m’a fourni un ami taxidermiste que le protagoniste de Green box raconte dans ses grandes lignes L’Homme qui rit. Comme si tout naissait de là, pour ensuite y retourner.
Propos recueillis par Anaïs Heluin
à 18h, relâche le 18. Tel : 04 32 74 18 54.
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