Avec « Un Démocrate » Julie Timmerman questionne brillament l’état de la démocratie
Dans une forme brechtienne fine et assumée, [...]
Arthur Perole propulse en scène quatre jeunes gens qui, par leurs mots, par leurs gestes et avec beaucoup d’humour, essaient d’apprivoiser leurs corps et leurs personnalités. Un spectacle en forme de confession chorale qui s’achève dans un élan jubilatoire.
Il y a Agathe, 25 ans bientôt 26, Elisabeth 23 ans et pas mal de piercings, Matthis né à Quimper près de la mer, Arthur qui a 29 ans et est un homme. Quatre jeunes gens qui avec leurs mots et leurs mouvements – expressions outrées et geste quotidiens stylisés – nous racontent les maux et les complexes issus de leur adolescence. Qu’il s’agisse d’être gay, d’avoir des cheveux afro, un grand buste et de petites jambes ou des doigts de pieds en forme de sucette, il n’est pas toujours facile d’assumer le regard des autres et celui des parents, de s’assumer soi. Pas facile non plus d’avouer ses petites manies. S’y employant pourtant avec bravoure et humour, ils deviennent de plus en plus attachants, leurs anecdotes résonnant forcément dans nos propres mémoires.
Au secours, j’ai besoin d’amour
Mais peu à peu tandis qu’ils poursuivent leurs confidences, nous disent la violence d’une cour de récréation, ils s’effeuillent et laissent apparaître des paillettes sous leurs vêtements de ville, oublient leur maladresse, les modèles imposés auxquels ils ne ressembleront jamais. Lentement, leurs corps se libèrent, prennent le pas sur la parole et laissent affleurer des personnalités entières et de plus en plus assurées. Advient alors une fête débridée, libératrice, une transe qui les emporte autant qu’elle nous emporte. Grâce à l’amour que l’on nous porte et que l’on apprend à se porter, il est finalement possible de vivre en harmonie avec sa tendre carcasse. Et c’est assez jubilatoire.
Delphine Baffour
à 17h. Tél. 04 90 82 33 12.
Dans une forme brechtienne fine et assumée, [...]
Un portrait de l’artiste en super-héros de la [...]
Ahmed Madani a interrogé le désir de théâtre [...]