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22 ans après La Puce à l’oreille, Stanislas Nordey revient à l’écriture de Georges Feydeau en mettant en scène L’hôtel du Libre-Échange. Créé à la MC2: Grenoble, ce spectacle interprété par 14 comédiennes et comédiens célèbre l’énergie de vie du théâtre.
Votre parcours est essentiellement lié à des œuvres considérées comme sérieuses. Le fait de mettre en scène, en 2003 puis aujourd’hui, des pièces de Feydeau représente-t-il une forme de rupture ?
Stanislas Nordey : Peut-être pas une rupture, mais certainement un écart. Lorsque j’ai monté La Puce à l’oreille, en 2003, c’était une façon de mettre à l’épreuve mon art de la mise en scène, une façon de savoir si j’étais capable de me confronter à toutes les formes de théâtre. J’avais aussi envie de vérifier que ce répertoire avait bien sa place dans le théâtre public. A l’époque, en relisant Copi et en revoyant The Rocky Horror Picture Show, je me suis dit que l’écriture de Feydeau pouvait se situer dans le vertige, dans le délire. Je me suis aperçu qu’il s’agissait d’un théâtre très pointu, très précis, plus universel qu’un simple croquis acerbe de la bourgeoisie. Après La Puce à l’oreille, j’ai tout de suite voulu me plonger dans L’Hôtel du Libre-Échange. Pour diverses raisons, ce projet a sans cesse été repoussé. Ce n’est qu’après avoir quitté la direction du Théâtre national de Strasbourg que je suis revenu à cette envie, qui repose aussi sur une volonté de célébrer le théâtre en déployant un geste joyeux.
Pour l’occasion, vous réunissez une troupe de quatorze interprètes. Est-ce, pour vous, un acte de résistance face aux coupes budgétaires qui touchent le théâtre public ?
S.N.: Oui, c’est la part plus politique de mon projet. Je me suis dit qu’il était important d’essayer, encore aujourd’hui, de créer un spectacle avec quatorze comédiens et comédiennes, en les payant correctement, en imaginant trois décors et de nombreux costumes. Et puis, il y a une vigueur chez Feydeau, une énergie de vie dont on a grandement besoin. Bien sûr on rit, il y a des répliques qui font mouche. Mais la valeur de cette écriture tient aussi beaucoup à la vitalité, à la joie dont elle regorge, à l’amour fou du théâtre qui s’en dégage. J’ai essayé de faire en sorte que ce spectacle respire cet amour du théâtre et que cette flamme, cette célébration de l’acte théâtral, soit communicative.
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
à 20h. Tél. : 04 76 00 79 00. www.mc2grenoble.fr
Également du 19 au 22 mars 2025 à Bonlieu - Scène nationale Annecy, les 27 et 28 mars à Malraux - Scène nationale Chambéry Savoie, du 3 au 11 avril au ThéâtredelaCité - CDN Toulouse Occitanie, du 6 mai au 13 juin à l’Odéon - Théâtre de l'Europe.
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