Seul ce qui brûle adapté d’après le roman de Christiane Singer par Chantal de la Coste et Julie Delille
Adaptée du roman éponyme de Christiane [...]
Dans un espace étrange, entre chantier et plateau de cinéma, se déploie la tragédie spectrale d’un roi Lear d’après le désastre, mêlée au jeu de stratégie d’un clan mafieux. Une odyssée mentale griffée Nono.
« Ce spectacle est né d’une vision. Il y a plus de vingt ans, je me perdais sous l’autoroute de Gênes, dans un monde peuplé de gens étranges. Là, on se faisait raser, on réparait un vélo, une bagnole… Au loin, il y avait un hôtel désaffecté. A l’intérieur, des fauteuils, où des gens étaient assis. J’avais l’impression d’être dans un film de Fellini. Cette image m’est restée en tête. Avec Marion Coutris, nous partons toujours d’une idée, d’une image. Celle-là nous a amenés à réfléchir à l’apocalypse. J’ai fait faire des fauteuils en cuir surdimensionnés où viennent s’asseoir des femmes et des hommes qui semblent attendre qu’un film se tourne. Je voulais aussi qu’il y soit question, comme toujours au théâtre, d’une histoire de famille, avec ses échanges, ses rapports incestueux, non pas au sens du tabou moral, mais parce qu’une troupe est toujours une fraternité en mouvement, un voyage sensible. C’est là qu’est apparue l’idée d’apocalypse, au sens de révélation plutôt que de catastrophe, où se dit enfin tout ce qui n’a pas su se dire dans cette famille, autour d’un père délirant.
Énigme des images et labyrinthe du texte
Ce spectacle est comme un grand poème philosophique qui implose dans ce théâtre où la parole devient chant. L’espace de jeu est un grand bi-frontal avec une scène qui fait vingt-huit mètres de long sur douze de large. Quatre musiciens, dix comédiens, un danseur et trois chanteurs interprètent ensemble ce songe, sorte de rêve inconscient où rien n’est réel ni linéaire. Nous vivons actuellement dans un climat de grande confusion, angoissant et intéressant. Il faut qu’un monde se finisse pour qu’un autre naisse, et le monde de l’art est en attente dans ce sas. Les Mariés de l’Apocalypse sont dans cet entre-deux, entre immanence concrète du théâtre et transcendance vers laquelle conduit la voix chantée. C’est un spectacle visuel à l’écriture énigmatique et labyrinthique. J’ai envie d’un théâtre des passions et de la sublimation du réel, fait d’inversions, de mouvements, de décalages et d’interrogations. »
Propos recueillis par Catherine Robert
Le mardi et du jeudi au samedi à 20h30. Tél. : 04 91 75 64 59. Site : www.theatredescalanques.com
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