Courts-Circuits #3 : l’émergence théâtrale brille à Saint-Etienne
Du 12 au 23 novembre, la 3ème édition des [...]
Dans le cadre du Festival d’Automne, le Théâtre de la Ville présente la dernière création du metteur en scène américain Robert Wilson : une traversée au cœur de l’existence et de l’œuvre kaléidoscopiques du grand poète portugais Fernando Pessoa.
En 2019, le stupéfiant Mary said what she said* — mis en scène par Robert Wilson et interprété par Isabelle Huppert — initiait une collaboration au long cours entre le Théâtre de la Ville et le Teatro della Pergola de Florence, en Italie. C’est aujourd’hui une nouvelle création du metteur en scène américain que les deux théâtres produisent conjointement et présentent au Théâtre Sarah Bernhardt : PESSOA – Since I’ve been me (PESSOA – Depuis que je suis moi). Cette proposition qui prend la forme d’un jeu de miroirs éclaire les mondes mouvants et poétiques de l’auteur portugais (1888-1935). « La poésie de Fernando Pessoa est une quête, une interrogation profonde sur le langage comme existence, fait observer Darryl Pinckney, dramaturge du projet. Son inventivité s’est exprimée, on le sait, en cultivant et en libérant les multiples moi présents dans sa tête. »
La relation entre l’âme humaine et le monde physique
Interprétée en français, italien, portugais et anglais par une distribution internationale (Maria de Medeiros, Aline Belibi, Rodrigo Ferreira, Klaus Martini, Sofia Menci, Gianfranco Poddighe et Janaína Suaudeau), cette rêverie théâtrale « évoque les différentes atmosphères des œuvres de Pessoa, la fluidité de l’humeur, méditative ou comique, rationnelle ou anarchique découlant d’une vie partagée avec des hétéronymes : Alexander Search, Bernardo Soares, Vicente Guedes, Alberto Caeiro, Alvaro de Campos ou Ricardo Reis », poursuit Darryl Pinckney. S’emparant notamment d’extraits du Gardeur de troupeaux, du Livre de l’intranquillité ou de Faust, le spectacle élaboré par Robert Wilson propose un monde d’émotions, de sensations et de mystères. Un monde qui cherche à faire naître un chant de questionnements susceptible de « saisir l’essence de la relation entre l’âme humaine et le monde physique ».
Manuel Piolat Soleymat
* Critique publiée dans La Terrasse n° 310 à l’occasion de la reprise du spectacle en avril et mai 2023.
Du mardi au vendredi à 20h, le samedi et le dimanche à 15h. Le samedi 9 novembre à 15h et 20h. Relâche le jeudi 7 novembre. Tél. : 01 42 74 22 77. Durée : 1h20.
Du 12 au 23 novembre, la 3ème édition des [...]
'L’hiver dernier, Ariane Mnouchkine et le [...]