La Dernière Bande de Samuel Beckett, mis en scène de Jacques Osinski
Après Cap au pire en 2017, Denis Lavant [...]
Théâtre-récit issu de collectages et d’échanges : Nicolas Bonneau présente la politique du point de vue des élues, loin du tintamarre des casseroles qu’on accroche à leurs jupes. Emouvant et caustique !
Le titre fait référence à la saillie supposée drolatique de Laurent Fabius lorsque Ségolène Royal et François Hollande se présentèrent tous deux aux primaires du Parti Socialiste. « J’ai envie de parler de la cause des femmes, de mon rapport quotidien à la domination masculine, de ma propre construction culturelle, et en même temps, en m’accaparant et en interprétant ainsi la parole des femmes, je m’interroge : ne suis-je pas là encore dans une sorte de colonisation ? », dit le conteur, auteur et comédien qui interprète ces portraits de femmes pour retracer, à travers eux, l’histoire collective d’une domination qui peine à céder.
Allez les filles !
Le 11 mars 1983, Françoise Giroud disait, dans un entretien publié par Le Monde, « la femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. » Depuis, bien des mâles alpha ont continué à railler les tenues de leurs consœurs en politique, voire leur capacité, imposée par l’espèce, à la reproduire. Pendant trois ans, Nicolas Bonneau a réalisé plus de trente collectages auprès de femmes politiques locales et nationales. Parmi elles, Isabelle Attard (ex-députée de Normandie), Clémentine Autain (Parti de Gauche), Roselyne Bachelot (ancienne ministre), Nathalie Kosciusko-Morizet (ex-membre du bureau politique des Républicains), Marylise Lebranchu (ancienne ministre), Yvette Roudy (ancienne ministre du droit des femmes), Marie-George Buffet (députée, ancienne ministre des sports, ancienne secrétaire du Parti Communiste)… Passer des fourneaux au perchoir et de la maternité au ministère relève d’un grand écart que le port de la jupe semble toujours rendre sinon impossible, au moins risible.
Catherine Robert
à 17h05 ; relâche les 10, 17 et 24 juillet. Tél. : 04 90 89 82 63.
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