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Le pari de Rebotini : une musique de film électro en interprétation orchestrale. Il dirige le Don Van Club, bras armé d’instruments acoustiques recréant l’univers électro de 120 battements par minute. En clôture du festival In.
Tout en contrastes et en classe gouailleuse, Rebotini fut longtemps connu comme moitié fondatrice de Black Strobe, groupe électro né dans les années 1990. C’est sous son nom que le DJ a connu une seconde forme de popularité en composant la musique de 120 battements par minute de Robin Campillo, multi récompensé, notamment Grand Prix à Cannes, César du meilleur film et de la meilleure musique originale. Immuable et classieux dans ses costards rétro, sa tignasse charbon gominée, sa moustache interminable et son look à la Margerin, Rebotini a gardé son esprit de punk élégant, de rockeur fifties trempé dans l’ère numérique. Assumant une radicalité électro, sa musique emplit l’espace, totale, aussi gigantesque que sa silhouette.
Electro et orchestral
Adaptée aux images, la bande son de 120 battements par minute ne s’écoute pas de la même manière que les autres mixes de l’artiste. Souple et entêtante, elle est sobre, progressive et pulsatile, s’autorisant des clins d’œil, des emprunts aux synthés et boîtes à rythmes eighties, remodelant des mini samples qui datent, puis perdent l’oreille, déclinant notamment le thème de Smalltown Boy de Bronski Beats, hymne du film. C’est avec sa nouvelle formation, vue notamment à la Philharmonie de Paris, que Rebotini emplira la Cour d’honneur. Violoncelle, violon, harpe, flûte, clavier, clarinette et percussions retexturent l’électro du DJ, qui donne ici une vie orchestrale, scénique et incarnée à une deep rock house révérencieuse envers l’instrumental.
Vanessa Fara
à 22h. Tél. 04 90 14 14 14.
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