Guerre, et si ça nous arrivait ? de Janne Teller, mis en scène par Laurent Maindon
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Adaptée du livre autobiographique, la pièce, créée l’hiver dernier, a connu un succès public et critique identique au récit déchirant publié deux années plus tôt. Le seul en scène prend la forme d’un solo d’inspiration opératique.
« Je cherchais à aborder la question du genre. Le déclic se fit à la découverte du livre de Mathilde Daudet », note Franck Berthier, le metteur en scène et directeur de la Compagnie Dont Acte, compagnie associée à Bonlieu, Scène nationale d’Annecy, où Choisir de vivre a vu le jour. Avec l’auteur, explique-t-il, « la rencontre fut aussi évidente que la lecture du roman. Et c’est à quatre mains que nous avons démarré le travail. Nous avons gardé le double Mathilde/Thierry comme pivot du récit et avons projeté l’intrigue dans un espace mental qui n’est pas éloigné de nos empêchements et interdits ». Le choix de l’actrice pour ce seul en scène, Nathalie Mann, s’est imposé avec évidence. « Cette immense actrice à la carrière riche autant au cinéma qu’au théâtre ou à la télévision a une voix très particulière dans laquelle résonnent rage, colère et douceur ; on ne saurait rêver mieux pour incarner le combat de Mathilde ».
Une mise en scène chorégraphiée
La pièce donne vie à ce témoignage bouleversant d’une personne qui a grandi comme un homme en se vivant comme une femme pendant plus de cinquante ans, singulier parcours de combattante, histoire d’une lutte avec soi-même et contre la norme qui excède la question du genre pour rencontrer celle du courage d’être soi par-delà la violence des injonctions sociétales. Franck Berthier (assisté d’Arianne Dubillard) a fait le choix d’une scénographie qui « doit laisser au récit toute sa puissance ». Et donc, celui « d’un espace réduit, minimaliste, permettant le travail du détail ». Un espace « sans artifice où agissent la nudité des mots et la présence de l’actrice ». La mise en scène d’inspiration opératique a confié les costumes haute-couture à Aurore Popineau, les coiffures au coiffeur/perruquier Romain Marietti, la création lumière à Mireille Dutrievoz et la construction des décors à Frédéric Couade. Une équipe à la hauteur des sublimes enjeux humanistes qui ont motivé l’autrice.
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens
à 19h50. Relâche les lundis. Tél : 04 90 82 74 42.
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