CYCLE BEETHOVEN-BOULEZ-SCHOENBERG
Suite et fin des concerts des 25 ans de [...]
Sous la pyramide, le compositeur et chef d’orchestre rend hommage à Maurice Ravel à la tête de l’Orchestre de Paris.
Il y a quatre ans, le Musée du Louvre ouvrait grand ses portes à Pierre Boulez, « grand invité », pour une exposition et quelques concerts. L’image était certes insolite, mais le résultat saisissant : la musique d’aujourd’hui sonne très bien parmi les sculptures les plus anciennes… Et la musique résonne aussi sous la pyramide de Ieoh Ming Pei depuis quelques années, car l’Orchestre de Paris y donne rituellement son concert annuel pour la fête de la musique. Après y avoir dirigé L’Oiseau de feu de Stravinsky en 2008, Pierre Boulez a décidé de prolonger cette rencontre entre un lieu emblématique, la musique du xxe siècle et le public en proposant chaque année un concert automnal. Après Bartók l’an dernier, la pyramide du Louvre accueille donc un hommage à la musique de Ravel, qui est une autre des références de l’univers musical de Pierre Boulez. Le compositeur et chef d’orchestre, quatre-vingt-sept ans, qui n’a plus dirigé à Paris depuis ces fameux concerts Bartók de décembre dernier, a choisi trois œuvres (Alborada del Gracioso, Une barque sur l’océan, Daphnis et Chloé) qui font de Ravel un judicieux portrait (et une quatrième, Shéhérazade, avec la mezzo Nora Gubisch pour le concert du lendemain, Salle Pleyel). Loin de n’être que l’incomparable orchestrateur qu’on se plaît à voir en lui, il est aussi et surtout l’un des piliers sur lesquels s’est fondée la modernité musicale du xxe siècle.
Jean-Guillaume Lebrun
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