Cap au pire
22 ans après avoir créé son premier spectacle [...]
Ayelen Parolin revisite sa création Hérétiques avec quatre danseurs de la Compagnie nationale coréenne de danse contemporaine.
A l’affiche de nombreuses scènes et festivals, Ayelen Parolin bénéficie cet été d’une actualité française foisonnante. La chorégraphe bruxelloise, native de Buenos Aires, présente en effet au mois de juin Hérétiques au Théâtre des Abbesses, sa toute dernière création Autoctonos au Festival Montpellier Danse et participe au projet 7even d’Emio Greco et Pieter C. Scholten au Festival de Marseille. Elle est également présente dans le Off avignonnais avec Nativos, pièce pour quatre interprètes créée l’année dernière au Seoul Art Center à la demande du Théâtre de Liège et de la Compagnie nationale coréenne de danse contemporaine.
Rencontre entre Asie et Occident
L’idée première de cet opus était de partir du matériel chorégraphique d’Hérétiques, qui, inspiré du chamanisme, met deux interprètes aux prises avec une danse mathématique, ultra codifiée, sans spontanéité, comme le sont nos sociétés modernes. Mais l’enrichissante rencontre de deux cultures, ainsi que la participation de toute l’équipe de création à une cérémonie chamanique à Séoul, ont fait bouger les lignes. Nativos a pour point d’ancrage les individualités de chacun des quatre interprètes coréens, se joue des clichés identitaires, bouscule les rites, pour finalement tester les limites des danseurs dans une chorégraphie frénétique. Lea Petra, qui comme dans Hérétiques, joue sa composition au piano sur scène, est accompagnée pour l’occasion d’un percussionniste et chanteur coréen.
Delphine Baffour
à 17h45. Relâche le 13 juillet. Tél. 04 90 82 33 12.
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