La Fresque
Reprise de la création d’Angelin Preljocaj, [...]
Cette plate-forme internationale permet à un vaste public composé de professionnels et d’amateurs de danse de découvrir en quatre jours de jeunes artistes décoiffants.
S’il est un endroit où les relations internationales signifient quelque chose, c’est bien à La Briqueterie pendant Les Plateaux ! En quatre jours seulement, la manifestation, dont c’est la 26e édition, intitulée Visions Elargies, propose un tour du monde des jeunes talents chorégraphiques ouvert à tous, grâce à un Pass à 40,50 € pour quinze spectacles ! La majorité des spectacles sont présentés en intégralité avec, cette année, la mise en avant d’écritures singulières, du solo aux pièces de groupe, que l’on pourra découvrir, soit à la Briqueterie, soit au Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine. C’est la compagnie catalane Roser López Espinosa qui ouvre le bal avec Hand to Hand, un Lac des cygnes très revisité sous la forme d’un combat de judo, rapprochant danse et arts martiaux. Elle sera suivie d’Opus, du Grec Christos Papadopoulos, qui nous apprend à regarder la musique grâce à l’Art de la fugue de J.S. Bach.
En prise sur l’actuel
Souvent à la recherche de nouveaux modes narratifs, empreints de questionnements actuels, nombre de chorégraphes se frottent aux aspérités de notre temps. C’est le cas de Lilian Steiner avec Memoir for rivers and the Dictator qui s’intéresse au corps comme archive, de Barbara Matijevic et Giuseppe Chico avec Forecasting, ou de Raphaël Solleilhavoup avec Lowcost, dans lequel chaque interprète peut assurer toutes les fonctions d’une entreprise fictive. Dans un genre plus tranchant, et plus polémique, le spin-off très politique de Pietro Marullo, Wreck, Oh!rage de Calixto Neto, qui vise à remodeler l’imaginaire des corps minoritaires, tandis qu’Ana Pi affirme avec ironie que « La danse noire existe, d’ailleurs, c’est la seule à avoir une couleur ». Plus intimiste, No(s) terres, d’Olivier Renouf avec le danseur sri-lankais Sarath Amarasingam, questionne le rapport au sol. Davantage centrées sur le corps et ses possibilités physiques, ou sur une recherche de nouveaux modèles, les créations de l’Australien James Batchelor (Hyperspace), du Québécois Manuel Roque (Bang Bang), d’Etienne Rochefort (Vestige #2 et #3), d’Andréanne Leclerc (Cherepaka), d’Andrea Costanzo Marini (Scarabeo) nous proposent un voyage dans « la logique de la sensation ». La manifestation se clôturera avec bonne humeur grâce à Molar de Quim Bigas Bassart, un autre Barcelonnais qui nous présente différentes (re)personnifications du bonheur. Grincheux, s’abstenir !
Agnès Izrine
Tél : 01 46 86 17 61.
Le vendredi 28 septembre au Théâtre Jean-Vilar, 1 Place Jean Vilar, 94400 Vitry-sur-Seine. Tél. : 01 46 86 17 61.