Festival Livraisons d’été
Pour clore sa saison, Les Subsistances [...]
Le Printemps des Comédiens célèbre le théâtre d’art tout au long du mois de juin. Une édition impressionnante riche de 33 spectacles, dont de nombreuses premières en France ou créations.
La 31ème édition du Printemps des Comédiens propose une programmation exceptionnelle, en présence de grands maîtres de la scène. En ouverture, Krystian Lupa adapte pour la scène Le Procès de Franz Kafka. A partir de l’errance cauchemardesque de Joseph K, arrêté pour une raison qu’il ignore, le metteur en scène et ses comédiens auscultent la réalité polonaise actuelle et ses dérives. En clôture, Krzysztof Warlikowski présente On s’en va de Hanokh Levin, treize ans après avoir été ovationné pour sa mise en scène de Kroum du même auteur, reconnaissable à son humour ravageur, à ses personnages outranciers, frustrés, grotesques, et touchants malgré tout. Une « comédie en huit enterrements » prometteuse ! Très intriguant, « fascinant de beauté » selon Jean Varela, directeur du festival, un Macbeth devenu Macbettu nous transporte en terre sarde, là où d’étonnants carnavals et rituels mêlent le festif et le macabre. Autre première en France, Bodas de Sangre – Noces de Sang – de Federico Garcia Lorca, réunit six acteurs, trois musiciens de flamenco et un cheval, dans une version épurée créée par Oriol Broggi
Une fête du théâtre
Très attendue, la création française de La Scortecata d’Emma Dante, d’après un conte napolitain du XVIIème siècle, laisse la commedia dell’arte, la bouffonnerie et la gaieté prendre le pouvoir sur le tragique d’un amour impossible. Parmi les pièces déjà confirmées du festival : la re-création d’Italienne scène et orchestre de Jean-François Sivadier, qui nous convie à une répétition de La Traviata de manière éblouissante, Festen de Cyril Teste, performance filmique remarquablement maîtrisée, Les Palmiers sauvages de Séverine Chavrier d’après William Faulkner, radiographie d’une passion dévorante qui évidemment finit mal, et, bien sûr, le solaire Philippe Caubère et son épopée. Parmi les créations, Guy Pierre Couleau fait vivre La Conférence des oiseaux, belle parabole de Jean-Claude Carrière, inspirée par le poème de Farid Uddin Attar, Denis Podalydès crée Le Triomphe de l’amour de Marivaux. A signaler aussi Laetitia Dosch et son cheval dans Hate, Maxime Taffanel qui transmet son expérience d’athlète dans Cent mètres papillon, le collectif 49701 qui caracole dans la fresque théâtrale des Trois Mousquetaires. Montpellier convie à une fête du théâtre !
Agnès Santi
Tél : 04 67 63 66 67. www.printempsdescomediens.com
Pour clore sa saison, Les Subsistances [...]