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Après La Nuit du thermomètre et 107 ans, l’auteur et metteur en scène Diastème crée La Paix dans le monde, dernier volet d’une trilogie théâtrale traversant l’histoire de Simon et Lucie. Une histoire d’amour fou.
Tout a commencé en 2001 avec La Nuit du thermomètre. Puis vint, deux ans plus tard, 107 ans. Cette année, Diastème signe le troisième et dernier épisode de l’histoire de Simon et Lucie, personnages dont le parcours constitue le fil rouge de ces trois créations pouvant être vues indépendamment. Seul en scène interprété par Frédéric Andrau, qui incarne le rôle de Simon (Emma de Caunes, qui joue le personnage de Lucie, apparaît à l’occasion des projections photographiques et d’un monologue filmé signés Vanessa Filho), La Paix dans le monde relate l’existence d’un garçon amoureux fou de la même fille depuis toujours. « [Ce spectacle] se déroule sur plusieurs années, révèle Diastème, c’est un voyage, c’est une vie. Simon est un garçon jugé fou, un garçon qui a fait des folies, même si, aujourd’hui, c’est un homme et qu’il n’a pas revu son amoureuse depuis douze ans. Il continue pourtant de vivre et de converser avec elle, comme si de rien n’était. Ce n’est pas l’histoire d’une sombre obsession, non, c’est l’histoire d’un très très grand amour, singulier, effrayant, comique et bouleversant, j’espère. »
Des souvenirs et des fantômes
« Le théâtre intérieur de Simon est très riche, heurté, violent, peuplé de souvenirs et de fantômes, poursuit l’auteur et metteur en scène. Lorsque la pièce démarre, il vit comme un ermite, loin des folies du monde, dans le dénuement le plus total, une ascèse volontaire qui calme son esprit. Simon vit sur un fil qu’il s’est lui-même tissé, avec des habitudes et des repères, des horaires, un jour après l’autre, comme disent les alcooliques. Garder ses monstres à distance, leur parler pour les endormir, les assoupir, faute de pouvoir véritablement les dompter. Il est conscient de sa folie, il se connaît, ses années d’internement, le travail avec son psychiatre lui ont ouvert les yeux. C’est un être qui se sait malade, et qui, au fil de ces années, grâce aux exercices qu’on lui a appris à faire, arrive enfin à se contrôler… » Mais cette histoire, que Frédéric Andrau nous dévoile sur la scène du Théâtre Artéphile, a-t-elle vraiment eu lieu ? Ou s’agit-il d’une chimère née dans les brumes d’un esprit désorienté ? Chacun pourra se faire sa propre opinion et ainsi tracer, dans « ce voyage peuplé d’aventures, de sensations, de comédie et de drame », son propre chemin de spectateur.
Manuel Piolat Soleymat
à 14h05. Relâche le dimanche. Tél. : 04 90 03 01 90.
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