T-Rex d’Alexandre Oppecini, mis en scène par Marie Guibourt ou l’histoire d’un burn-out ordinaire

« Il y a des années que je suis le travail de l’auteur qui a interprété lui-même le rôle principal de cette comédie dramatique. Je suis entrée dans l’histoire pour que le spectacle puisse prendre la forme d’un seul en scène. Alexandre Oppecini m’a beaucoup aidé à tailler pour parvenir à nettoyer le texte de ses arches narratives secondaires en recentrant le propos sur l’intrigue principale. Il m’a paru également essentiel de redessiner la pièce autour de la personnalité d’Antoine Gouy qui reprend le rôle d’Alexandre. Chacun des interprètes arrivent avec ce qu’il est. Et ils sont très différents l’un de l’autre. Il y a quelque chose comme une bonhommie naturelle chez Antoine avec laquelle je me devais de travailler.

L’humour comme exutoire

 Par ailleurs, nous ne voulions pas de pathos. Nous ne voulions pas prendre le public en otage avec cette histoire tragique du burn-out d’un type banal, cadre dans les back offices d’une grande banque, qui a un mois pour faire ses preuves, s’il veut obtenir la promotion qu’on lui fait miroiter et qui, sous la pression, fait un rêve récurrent hanté par le T-Rex de Jurassic Parc. Le tragi-comique des situations s’est imposé à nous, même  si l’humour n’est pas une finalité ; nous ne sommes pas là pour rendre drôle ce qui est, à proprement parler, affligeant, d’une banalité affligeante ».

Propos recueillis par Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens