Kaê Brown Carvalho et Jerson Diasonama dans « Jogo de Dentro ».
Les danseurs Kaê Brown Carvalho et Jerson [...]
L’autrice Louise Doutreligne et le metteur en scène Jean-Luc Paliès unissent à nouveau leurs talents pour retracer la rencontre sous le soleil de Roquebrune entre Le Corbusier et le petit Robertino Rubato, qui deviendra architecte. Un voyage palpitant autour d’une expérience humaine de transmission, des Trente Glorieuses à nos jours.
Comme souvent dans les créations de la compagnie Influenscènes, des enjeux sociaux et politiques essentiels s’incarnent dans une rencontre vécue, plurielle, façonnée par un réjouissant savoir-faire. Une rencontre où s’entrelacent émotions et réflexions, fiction et réalité, où le foisonnement de points de vue, à hauteur d’homme – ou de femme –, laisse émerger un optimisme obstiné malgré l’adversité, loin de tout défaitisme. C’est ainsi que dans le sillage de la rayonnante comédie urbaine C’est la faute à Le Corbusier (2013), Louise Doutreligne a écrit une partition théâtrale qui célèbre la valeur de la transmission, la grandeur d’une main tendue par le célèbre architecte vers un petit garçon de douze ans, légèrement rebelle, joyeux et inventif, destiné à devenir plombier. La rencontre avec Robertino a lieu en bord de mer. Loin des montagnes du Jura suisse où il est né, Le Corbusier s’est construit un cabanon de vacances qu’il adore, « petite Baraque en rondins de bois posée devant la Méditerranée », adossée à une petite guinguette dénommé́ L’Étoile de Mer à Roquebrune Cap Martin.
Une rencontre inspirante
Ce lieu ressourçant savamment pensé et construit reflète l’art de vivre de l’inventeur des « unités d’habitation de grandeur conforme », créateur entre autres de la Cité radieuse à Marseille (la « maison du fada »), de la Chapelle de Ronchamp ou de la ville nouvelle de Chandigarh en Inde. La pièce commence au moment où, devenu architecte, Robert apprend la disparition du maître en août 1965. La partition conçue comme un scénario de cinéma ponctué de flash-backs, soutenue par la scénographie suggestive de Luca Jimenez et par une bande sonore créée par Jeeb’s, Kevin Le Bellec et le groupe Echoes Of, propose un palpitant voyage qui accompagne le parcours du cercueil. De Roquebrune à la cour du Louvre, où Malraux rendit hommage à l’architecte, avant le retour au bord de la Méditerranée. Servi par Oscar Clark, Mandine Guillaume, Magali Paliès, Claudine Fiévet, Jean-Luc Paliès et Bruno Béraud, le périple radieux vise à « rendre palpable l’émotion de la transmission dans ce qu’elle peut avoir d’énergie enthousiasmante, d’effort de tolérance et de faculté de résilience… »
Agnès Santi
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