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Le metteur en scène Sylvain Maurice et le compositeur et musicien Joachim Latarjet s’allient pour faire vivre sur scène la parole de Charles Pennequin, excessive, drôle et grave. « Tout ce qu’il y a dans ma tête je le sors »… Un geste musical et théâtral jubilatoire, profondément vivant.
Dans plusieurs de ses créations, dont, par exemple, La Fête des Roses d’après Penthésilée avec Norah Krief ou Réparer les vivants avec Vincent Dissez, Sylvain Maurice a pu conjuguer deux désirs, et deux talents : adapter des romans et créer des partitions théâtrales pour un unique interprète. Dans le très beau Réparer les vivants la musique de Joachim Latarjet scandait avec une fine maîtrise le rythme de la course du comédien. Sylvain Maurice a voulu lui consacrer un solo, alliant musique et théâtre, avec pour socle de départ leur admiration commune pour Charles Pennequin, ex-gendarme devenu écrivain poète mobilisé. Le recueil de textes Pamphlet contre la mort les inspire particulièrement, par son insolence et la musicalité de sa langue, par sa collision entre drôlerie et gravité.
En fait c’est pas mort du tout
Il « se coltine la mort bien en face, la regarde bien et lui fait sa fête. C’est un pamphlet. Il y a donc une idée d’outrance, de tonitruance même. (…) Il y a de la force à chaque idée qui se développe, à chaque phrase qui s’écrit. Il y a de la force et du rebond. Et alors, comme j’aime travailler la musique à partir de boucles et de ritournelles, l’écriture de Charles Pennequin m’a immédiatement plu, m’a immédiatement parlé, concerné. » remarque Joachim Latarjet, compositeur et musicien qui fait ici sonner trombone, guitare électrique, une basse, tuba et baglama (une sorte de petit bouzouki), mais aussi sa voix travaillée par toutes sortes de textures. C’est mort (ou presque) : Sylvain Maurice s’attache à ce presque, à cet entêtement brut, même si l’état du monde n’invite pas à l’optimisme. « Une voix continue pourtant à parler et chanter, un corps aussi, un corps surtout, un grand corps très long, qui joue de beaucoup d’instruments. (…) En fait c’est pas mort du tout, c’est plein de vie, ça déborde même. » …
Agnès Santi
à 18h40. Relâche les 8 et 15 juillet. Tél : 04 90 82 39 06. Durée : 50 minutes.
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