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Place au cirque ! 2021

L’Azimut, nouvelle identité du Théâtre Firmin Gémier – La Piscine

L’Azimut, nouvelle identité du Théâtre Firmin Gémier – La Piscine - Critique sortie Cirque _Châtenay-Malabry L'Azimut
© C. Raynaud de Lage Marc Jeancourt et Delphine Lagrandeur dans la Salle des Machines de L’Azimut.

L’AZIMUT / ÉVÉNEMENT

Publié le 26 septembre 2021

Avec la livraison d’une salle tout juste sortie de terre, le Théâtre Firmin Gémier – La Piscine se trouvait à un tournant de son histoire. L’occasion de lui donner un nom unique : L’Azimut. Pour les deux co-directeurs, c’est aussi l’occasion de redéfinir le projet.

Pourquoi avoir choisi L’Azimut comme nouveau nom ?

Delphine Lagrandeur : On voulait un mot qui avait une jolie sonorité, mais qui ait aussi une signification. L’Azimut, ça vient de “chemin”, et de “point de l’horizon”. Dans notre idée, les artistes éclairent le monde : pour un théâtre, ce nom a donc du sens. Et L’Azimut, en astronomie, fait trois points, comme nos trois sites.

Sans doute aussi espérez-vous que votre identité va gagner en lisibilité ?

D.L. : Jusqu’à maintenant on s’appelait “Théâtre Firmin Gémier – la Piscine”, alors qu’on n’avait plus le théâtre, et qu’à l’inverse l’espace cirque n’était pas présent dans le nom… alors qu’il est à l’origine de notre label ! Il fallait un nouveau nom qui parlait du projet, pas des sites.

Ce changement est-il aussi, plus fondamentalement, un changement de votre projet ?

Marc Jeancourt : Le nouveau nom est le signe visible d’un changement qui est plus profond. Quand nous avons compris que les élus décidaient de reconstruire un théâtre à Antony, nous avons tout de suite eu l’intuition qu’il fallait rebâtir le projet dans sa globalité, selon une réflexion prospective. Nous nous sommes dit : “À quoi va ressembler un théâtre dans 20 ans ?”.

Quelle est votre conclusion ?

M.J. : Nous n’avons pas la réponse ! Mais nous avons la certitude que le théâtre ne peut plus être exclusivement le lieu de la rencontre – indispensable ! – entre les artistes et le public. Ce sera un lieu ouvert en journée. Les gens viendront y chercher de la culture, mais pas uniquement. On va d’ailleurs ouvrir un restaurant à la rentrée. Il y aura des propositions en journée qui pourront être portées par des personnes extérieures, qu’on ne fait qu’accueillir. Le théâtre devient aussi un tiers-lieu. Et nous allons être un peu moins dans la verticalité, par exemple en horizontalisant les processus de programmation.

Comment se fera cette programmation horizontale ?

M.J. : Il faut quelqu’un qui ait le final cut, mais sans avoir un directeur thaumaturge qui décide de tout. Nous allons mettre en place un groupe de programmation pour travailler avec nous. Par ailleurs, nous allons mettre en place un Comité artistique avec des enfants, qui vont aller voir une quinzaine de spectacles avec l’obligation d’en choisir deux.

Quelle place donnez-vous au cirque au sein de votre projet ?

M.J. : Notre particularité en tant que Pôle cirque, c’est le poids de la pluridisciplinarité. Dans le réseau Territoires de Cirque, nous sommes le lieu qui a le plus grand engagement sur les autres disciplines.

D.L. : Notre projet, avec deux salles de théâtre et un espace cirque, est unique en France. Le cirque représente environ un tiers de notre diffusion. Parce qu’avec le temps nous avons fédéré un public nombreux autour de cette discipline, nous pouvons avoir des longues séries de représentations. En outre, nous accueillons des résidences, sur des temps longs, avec des parts de production importantes.

M.J. : Et à partir de maintenant, nous allons pouvoir accueillir du cirque en salle.

La future programmation accordera-t-elle la même part au cirque ?

D.L. : Sur la saison 21-22, nous sommes dans une répartition de 40% théâtre, 23% cirque, et 37% autres disciplines. En comptant le festival Solstice en plus, nous restons aux alentours d’un tiers.

M.J. : Et il faut se rappeler que notre marque de fabrique, c’est de mettre le cirque au cœur de la pluridisciplinarité, y compris en demandant à des artistes qui ne sont pas des circassiens de venir apporter un regard sur le cirque. Par exemple, Aurélien Bory avait fait un spectacle sous chapiteau.

« Notre marque de fabrique, c’est de mettre le cirque au cœur de la pluridisciplinarité. »

Quels sont les grands événements qui vont marquer la rentrée de L’Azimut ?

D.L. : Le premier moment phare de L’Azimut, c’est le Week-end Tous Azimuts, du 22 au 24 octobre. Il n’y aura pas que des spectacles, mais aussi des propositions très variées dans tous les sites : des visites, avec Chloé Moglia le vendredi soir, une visite dansée le samedi, et la compagnie XY le dimanche.

M.J. : Le deuxième moment, c’est la Nuit du cirque. Nous avons voulu mettre en place une nuit dans la Nuit, c’est-à-dire utiliser l’ensemble de nos lieux pour organiser un petit festival à l’intérieur de l’événement national, avec des propositions de parcours variés.

Entretien réalisé par Mathieu Dochtermann

A propos de l'événement

Week-end Tous Azimuts
du vendredi 22 octobre 2021 au dimanche 24 octobre 2021
L'Azimut
254, avenue de la Division Leclerc, Châtenay-Malabry

le 22 octobre 2021 à partir de 20h30, le 23 octobre à partir de 14h, le 24 octobre à partir de 11h.

Nuit du cirque : 12 novembre 2021 à partir de 14h30, 13 novembre à partir de 14h30, 14 novembre à partir de 11h.

Tél. : 01 41 87 20 84.

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