Rag’n Boogie de Sébastien Troendlé
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Maître d’un théâtre-monde, le metteur en scène Peter Brook s’en est allé samedi 2 juillet à l’âge de 97 ans.
Depuis des années veille sur l’un des murs du bureau de La Terrasse une photo de Peter Brook. Sur cette photo, il porte une chemise d’un vert britannique, mais ce qu’on voit d’abord, c’est son regard pétillant et souriant malgré l’âge. Il s’en est allé samedi 2 juillet à l’âge de 97 ans, et laisse derrière lui un héritage marquant, accompagné d’un nombre infini de souvenirs. Des souvenirs riches de sa manière bien à lui de faire du théâtre, débarrassée de tout ce qui n’est pas essentiel, irriguée de sources multiples, centrée sur l’acteur, l’écoute, le partage, et ouverte à tous les continents du monde, en compagnie de fidèles tels Maurice Bénichou, Sotigui Kouyaté, Bruce Myers, Yoshi Oïda…
Un théâtre du présent et du partage
Shakespeare accompagna le metteur en scène toute sa vie, notamment dans l’espace vide et magique des Bouffes du Nord, qu’il anima pendant plus de trente-cinq ans. En 1985, le Mahabharata qu’il crée dans l’adaptation de Jean-Claude Carrière et Marie-Hélène Estienne est un événement bouleversant. Il explora aussi les méandres de l’esprit humain au fil de plusieurs spectacles. À l’occasion de la création de The Valley of Astonishment en 2014, sa fidèle complice Marie-Hélène Estienne confiait dans nos colonnes : « À 89 ans, Peter est encore suffisamment libre pour chercher, pour prendre des risques. Nous effectuons un travail d’exploration au quotidien. Un travail qui nous amène à nous ouvrir à quelque chose que nous ne connaissons pas, que l’on a en nous sans le savoir. » Il nous a aujourd’hui quittés, mais il a créé un théâtre de la liberté, un théâtre du présent.
Agnès Santi
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