La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -194-ivry

MICHELE GUIGON, METTEURE EN SCENE

L’ENSEMBLE DE PERCUSSIONS MEXICAIN EST L’INVITE DE TM+ LE 5 AVRIL.

Publié le 10 janvier 2012

« UN TOUR DE CHANT
LUDIQUE QUI TRAVERSE LES GENERATIONS »

METTEURE EN SCENE, MAIS AUSSI COMEDIENNE, MUSICIENNE ET COMPOSITRICE, MICHELE GUIGON SUIT UNE VOIE QUI ENTRE EN RESONANCE AVEC CELLE DE MICHELE BERNARD. ELLES PARTAGENT TOUTES DEUX L’AMOUR DES MOTS, DE LA CHANSON ET DE L’ACCORDEON.

Michèle Guigon a longtemps parcouru son art sous l’égide de charismatiques mentors. « Pendant huit ans, accordéoniste dans la troupe de Jérôme Deschamps, j’ai travaillé sur la gestuelle et le corps, puis avec Claude Régy, qui m’a orientée vers la Villa Médicis Hors les Murs, j’ai travaillé sur les mots, et c’est finalement avec Alain Crombecque que j’ai su travailler sur moi… Un jour, il faut bien tuer le père! ». Après de nombreux projets solos, la mise en scène s’impose d’elle-même. C’est notamment en fréquentant la salle de chanson parisienne le Limonaire qu’elle rencontre Michèle Bernard. « Je suis une dingue de chanson. Les chansons me submergent tellement que je n’en garde presque que des impressions. J’ai eu déjà deux fois l’occasion de travailler avec Michèle Bernard. Elle apporte sa propre matière, très précise, mais accepte le ping-pong d’idées. Avec elle les paroles disent déjà tout, la mise en scène n’appuie que les émotions. »

La chanson comme art de la relation
 
Lorsqu’il s’agit de Sens Dessus Dessous, Michèle Guigon parle avec une emphase contagieuse : « Un tour de chant se situe dans la relation, dans l’humain. Si on met trop de sens, ce sens qu’on va perforer, chignoler jusqu’à la raison, on risquerait de le diluer dans la morale. Or ce mot sens permet tant de choses… Chaque chanson se doit d’être une pièce. ». Et si elle a déjà travaillé sur des spectacles jeune public, le challenge est pour elle avant tout social et humain. « Le spectacle doit rester un tour de chant, avec une grande partie ludique. Il y a de la girouette dans l’air… et pas de référence culturelle qui évince l’un ou l’autre des publics. Quand on parle de l’universel et du ressenti, on traverse tout le monde. Le tout public, c’est une manière d’intéresser le public du futur. Je ne me dis pas que je vise les gosses, mais ce que toutes les générations ont en commun : la vie, le quotidien. Le spécifique est sur soi. »

Vanessa Fara


Sens dessous dessus. 17 représentations
du 2 au 19 février au Théâtre d’Ivry – Antoine Vitez, 1, rue Simon Dereure, 94200 Ivry-sur-Seine.
Tél. 01 46 70 21 55. Places : 6 à 15 Ä.
 

A propos de l'événement



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