à la découverte d’Amadis de Gaule
En collaboration avec le scénographe Antoine Fontaine, le costumier Renato Bianchi et la chorégraphe Nathalie Van Parys, Marcel Bozonnet fera revivre Amadis de Gaule (1779) de Jean-Chrétien Bach (1735-1782).
« Faire revivre une œuvre magnifique qui n’avait pas été montée en France depuis sa création. » Marcel Bozonnet
Comment est née l’idée de reprendre cet Amadis ?
Marcel Bozonnet : Ce projet est né d’une collaboration entre le Centre de musique baroque de Versailles, le Palazzetto Bru Zane de Venise et l’Opéra Comique. Il est destiné à faire revivre une œuvre magnifique qui n’avait pas été montée en France depuis sa création. L’intrigue est la même que celle de l’Amadis de Lully mais le livret a été beaucoup retravaillé par Jean-Chrétien Bach, qui l’a adapté au goût de son temps. Par exemple, les cinq actes de la version de Lully ont été réduits à trois.
Avez-vous conçu la mise en scène comme une tentative de recréation, en vous rapprochant le plus possible de ce qui se faisait à l’époque ?
M. B. : Non. Nous avons certes travaillé dans une recherche de ce qui pouvait se faire, mais toujours dans le souci de l’interprétation, sans viser spécialement l’exactitude. Cette pièce date d’une période charnière : il subsistait alors une excentricité spécifique au style baroque, excentricité dont les contemporains de l’époque cherchaient aussi à se détacher.
Quand on imagine une mise en scène pour l’Opéra Royal de Versailles, la splendeur du lieu oriente-t-elle le travail d’une manière particulière ?
M. B. : Pour cette pièce, nous avons surtout eu à cœur de retrouver l’ambiance créée par les toiles peintes et la modernité des costumes. Les toiles et les costumes constitueront ensuite un fond de décor pour l’Opéra Royal de Versailles.
Propos recueillis par Sébastien Llinares
Amadis de Gaule, de Jean-Chrétien Bach, les 10
et 12 décembre 2011 à l’Opéra Royal de Versailles,
du 2 au 8 janvier 2012 à l’Opéra Comique.