Le jeune metteur en scène allemand Alexander Charim questionne mai 1968.
C’est à partir de films de Philippe Garrel, Jean-Luc Godard et Jean Eustache qu’Alexander Charim invente son Liebe 68. Paris, mai 1968 : la jeunesse vit un moment de révolte intime et collective, discutant à bâtons rompus amour et politique, art et substances toxiques. Sur la scène, une série d’histoires individuelles se croisent et s’évanouissent. Portés par l’espoir d’une liberté vertigineuse, les rebelles refont le monde dans l’ivresse du chaos et de ses renversements audacieux. « Que s’est-il passé entre 68 et aujourd’hui, pour que la possibilité du changement nous semble si lointaine ? », s’interroge le metteur en scène. Empruntant ses sources d’inspiration au cinéma français, il pointe du doigt le conformisme de nos modes de vie actuels.
V. Hotte
Liebe 1968 (spectacle en allemand surtitré), mise en scène d’Alexander Charim. Les 11 et 12 février 2008.