La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -195-THEATRE NATIONAL DE TOULOUSE – MIDI-PYRENEES

LES BONNES

LES BONNES - Critique sortie Théâtre

Publié le 10 février 2012

CUISINE DESIGN AU SOL, RINGS A L’ETAGE SUR ESCALIERS ET NEONS DRESSES, LE CONTE NOIR ET METALLIQUE DE VINCEY FAIT JOLIMENT TOURNER LA TETE A DES BONNES FIEFFEES.

À la manière d’un conte noir cruel, Jacques Vincey brosse une mise en scène féroce et ludique des Bonnes. Sur le plateau, les bonnes sont d’un chic maîtrisé : Myrto Procopiou apporte une fougue sauvageonne à Claire, tandis qu’Hélène Alexandridis, digne et forte Solange, chante en canaille Kiss me, Honey, Honey, kiss me. L’extravagante Marilu Marini est un portrait en pied baroque dont les accents épicés sont impétueux. Pour la griffe de ces Bonnes, un prologue précède la pièce – Comment jouer les Bonnes, la préface de Genet – incarné de façon insolite par l’acteur Vanasay Khamphommala dans son plus simple appareil, comme l’âme féminine des bonnes mises à nu, portant pudiquement, pour se couvrir, une paire de gants ménagers verts. Le jeune homme en errance sur le plateau psalmodie, accessoiriste, confident et serviteur. Il symbolise l’absence masculine, la lâcheté des hommes face à l’engagement féminin. Un joyau esthétique méditatif sur la condition existentielle de chacun.         

V. Hotte


Les Bonnes, de Jean Genet ; mise en scène de Jacques Vincey. Du 7 au 10 février 2012.

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