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LES BAGUETTES DE DEMAIN

LES BAGUETTES DE DEMAIN - Critique sortie Classique / Opéra
Jean Deroyer a été lauréat de l’audition des jeunes chefs d’orchestres en 2004

Publié le 10 octobre 2007

L’Ondif organise des auditions pour recruter de jeunes chefs d’orchestre.

Beaucoup de candidats pour peu d’élus. Chaque année, ils sont deux cents à se présenter à l’audition de jeunes chefs d’orchestre proposée par l’Ondif. Seule une dizaine est ensuite sélectionnée pour pouvoir participer à l’épreuve. « C’est davantage un moment de rencontre entre le chef et l’orchestre qu’un véritable concours », se souvient Jean Deroyer, lauréat il y a trois ans. Au programme pour chaque jeune baguette : une œuvre imposée et une autre à choisir dans une liste assez étoffée. Les candidats disposent en tout d’une trentaine de minutes pour faire travailler l’orchestre. Pour Samuel Jean, qui a remporté l’épreuve cette année, « le fait de disposer de si peu de temps oblige à être efficace et synthétique ». Pour sa part, Jean Deroyer se rappelle « avoir eu peur de prendre un mauvais départ ou de dire un mot maladroit ». D’autant qu’à l’issue de l’épreuve ce sont les musiciens de l’orchestre qui votent pour leur chef « préféré ». Un fonctionnement démocratique qui valorise le rôle des instrumentistes, réellement impliqués dans ces auditions. « L’orchestre était réceptif, souriant. Les musiciens n’avaient pas envie de démolir des jeunes », remarque Samuel Jean. Après avoir été adoubé, les jeunes maestros se voient proposer différents concerts à la tête de l’Ondif. Ce sont en majorité des spectacles jeunes publics ou des concerts en petite formation. Chaque chef met en avant sa spécialité : la création contemporaine pour Jean Deroyer ou le lyrique pour Samuel Jean, ancien chef de chant. « On va faire rêver des enfants, s’enthousiasme Samuel Jean, programmé cette saison pour un concert éducatif. Et nous avons l’opportunité de diriger dans des salles exceptionnelles comme Pleyel. » Véritable tremplin pour les aspirants chefs, ce principe d’audition mériterait aujourd’hui de se développer dans les autres formations hexagonales.

Antoine Pecqueur

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