La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -231-FESTIVAL DE SAINT~DENIS 2015

Le piano à l’honneur

Le piano à l’honneur - Critique sortie Classique / Opéra saint denis
Benjamin Grosvenor, l'un des quatre pianistes invités à la Maison de la Légion d'Honneur. © DR

GROS PLAN / MUSIQUE DE CHAMBRE / LEGION D’HONNEUR

Publié le 25 mars 2015 - N° 231

Seul ou accompagné, le piano est au programme de quatre concerts à la Maison de la Légion d’Honneur.

On sait avec quel talent Alexandre Tharaud a su plier le piano moderne à l’interprétation des répertoires anciens (Bach, Rameau, Couperin, Scarlatti…), composés à l’origine pour le clavecin ou le pianoforte, comme à celle de la musique d’hier et d’aujourd’hui. Aborder Mozart, Ravel et même Mahler dans un unique récital ne lui fait donc pas peur. Celui qu’il propose le 6 juin à la Maison de la Légion d’Honneur évoque les « puissances du piano » et il en fait presque un orchestre en miniature. La Sonate en la majeur K. 331 de Mozart, rendue célèbre par la « Marche turque » qui lui tient lieu d’allegretto final, confère ainsi au clavier un rôle qui n’est pas très éloigné de celui de l’orchestre à l’opéra. Suivent une page d’orchestre signée Mahler (l’Adagietto de la Cinquième Symphonie, originellement écrite pour cordes et harpe et transcrite par Alexandre Tharaud) et les Miroirs de Ravel, auxquels le compositeur réserva un développement symphonique (pour deux des cinq pièces : Une barque sur l’océan et Alborada del gracioso).

Dialogue avec les cordes

Trois autres concerts voient le piano dialoguer avec les cordes. Chez les romantiques Brahms (Sonate pour violoncelle et piano n° 2) et Schumann (Cinq pièces dans le ton populaire), programmés par Edgar Moreau et Nicholas Angelich, c’est une évidence : le violoncelle et le piano s’entretiennent d’égal à égal. Hyeyoon Park et Benjamin Grosvenor interprètent la Sonate pour violon et piano de Debussy puis celle de César Franck, deux œuvres où l’invention formelle est prépondérante : une atmosphère peinte par petites touches dans la première, une longue forme cyclique pour la deuxième. Dans les deux cas, violon et piano se passent le relais. Enfin les Sonates de Bach et la Sonate « Le Printemps » de Beethoven, que jouent David Fray et Renaud Capuçon, confient au violon et au piano, à tour de rôle, la conduite mélodique ou son accompagnement.

 

J.-G. Lebrun

A propos de l'événement

Le piano à l'honneur
du samedi 6 juin 2015 au samedi 20 juin 2015


Les 6, 13 et 20 juin à 20h30, le 14 juin à 17h

Festival de Saint-Denis, rue de la Légion d’Honneur, 93200 Saint-Denis. Du 4 juin au 2 juillet 2015. Tél : 01 48 13 06 07.

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