100% Haendel

Quel est votre lien au Festival de Saint-Denis ?

Nathalie Stutzmann : J’ai une relation forte à ce lieu, car c’est ici même que j’ai débuté, dans les années 80, dans le Stabat Mater de Pergolèse, aux côtés de la soprano Katia Ricciarelli. J’étais alors étudiante à l’école de l’Opéra de Paris. J’y suis revenue une dizaine de fois, en soliste puis avec Orfeo 55. C’est un lieu magnifique, inspirant par sa beauté même si l’acoustique est quelque peu difficile.

Comment avez-vous conçu le programme de ce concert Haendel ?

N.S. : C’est un programme amoureux, qui dépeint différents états d’âme. Il est construit, comme un opéra, en trois actes. Le premier est joyeux, le second plus sombre, et, comme toujours chez Haendel, il y a un happy end. Je ne voulais pas faire simplement une succession d’airs et de duos. Il y aura quelques tubes et pas mal de raretés…

« C’est un programme amoureux, qui dépeint différents états d’âme. »

Quel rapport entretenez-vous à Haendel ?

N.S. : Haendel m’a toujours accompagnée, car il est l’un des compositeurs baroques à avoir le plus utilisé la voix de contralto. Sa musique est toujours très inventive, également pour les instruments.

Qu’aimez-vous dans la voix de Sonya Yoncheva ?

N.S. : C’est une voix très naturelle, très souple : du miel sans brutalité. J’ai eu l’occasion de travailler avec elle il y a quelques mois dans la série des « Grandes voix ». Ce concert de Saint-Denis sera l’occasion rare de l’entendre dans le répertoire haendelien.