Si le Petit Chaperon Rouge fut transposé à l’écrit dans plus d’une trentaine de versions, notamment celles de Perrault ou […]
Si le Petit Chaperon Rouge fut transposé à l’écrit dans plus d’une trentaine de versions, notamment celles de Perrault ou Grimm, ce conte sans fée reste une tradition orale, voire désormais multi-médiatique, perpétuée et remaniée par ses conteurs. C’est évidemment dans la littérature jeunesse qu’on retrouve le plus de variantes, les auteurs évoquant la symbolique du rite de passage, les choix de l’enfance et l’hypocrisie des grands. Jusqu’à la célébrissime version animée de Tex Avery, où les peurs enfantines n’ont plus lieu d’être : l’héroïne est une chanteuse swing de cabaret, court vêtue de rouge, le loup un client excité, la mère-grand une patronne de club courant après le loup, qui court lui après le chaperon… Au théâtre, Joël Pommerat avait creusé la piste des enjeux familiaux. Au cinéma, l’interprétation initiatique fut entre autres exploitée par Matthew Bright dans Freeway, où le chaperon des années 1990 est un rejeton cabossé d’une société violente, ou plus récemment dans le blockbuster de Hardwick où l’homme serait plus pervers que le loup. Le loup est d’ailleurs aussi central que la fillette dans toutes ces narrations. Méfiance, il ne meurt pas toujours à la fin…
V. Fara
Le petit Chaperon en sweat rouge,
texte et mise en scène de D’ de Kabal.
Du 3 au 18 décembre 2011. Représentations tout public et sur le temps scolaire. Tél. 01 46 70 21 55. Théâtre d’Ivry – Antoine Vitez,
1 rue Simon Dereure, 94200 Ivry-sur-Seine.
Sortie du disque chez l’Autre Distribution
le 28 novembre 2011.