Le meilleur pour tous

« L’Apéro polar a tourné dans de nombreuses communes de l’Essonne, dans des lieux qui ne sont pas des théâtres. Il s’agissait de sortir du rendez-vous officiel et magistral avec le théâtre. Dans la salle, les gens se connaissent, ils sont dans un réseau sécurisant, il y a des voisins, des amis, des collègues, des enfants… Et, évidemment, la qualité est exigée ! Cette manière de concevoir la multiplicité des chemins ne supporte pas la création au rabais. L’excellence des propositions pour tout le monde est une valeur que défend Christophe et que partage toute son équipe. Ça passe par une disponibilité de chacun ; l’accueil y est fondamental. Quand on rentre dans un théâtre, on sent très vite si on dérange ou pas ! Le Théâtre de l’Agora brasse des gens différents et enclenche des réactions, une curiosité, des envies de poser des questions. Il y a comme ça des lieux générateurs d’envies !

Parler au plus grand nombre, avec l’exigence du théâtre

Je travaille sur les invisibles, sur ceux qu’on ne voit pas. Une longue peine est née d’un travail avec des ex-taulards, qui avaient passé entre quinze et trente ans en prison. Parler des invisibles permet de parler à un plus grand nombre de gens. Ce que racontent les anciens prisonniers parle à tous. C’est une manière de travailler à la réunion, afin que l’interrogation qu’on a sur soi passe par le face-à-face. Le théâtre n’est pas seulement un mémorial patrimonial : il est cette chose vieille comme le monde où des hommes parlent à des hommes, non pas comme au café mais avec l’exigence, le filtre et le cadre du théâtre. »