La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -166-biennale

Joanne Leighton

Joanne Leighton - Critique sortie Danse
Légende photo : Joanne Leighton présente une création et une pièce de répertoire.

Publié le 10 mars 2009

Une danse évolutive toujours en recherche

Joanne Leighton aime surprendre par des pièces à la fois conceptuelles mais très dansées, d’une simplicité et d’une limpidité sans faille. Elle présente pour la Biennale deux programmes : The End, création pour quatre danseurs, et une partie de Surface, triptyque danse-musique qui croise John Cage et diverses musiques contemporaines.

« J’aime la danse et le mouvement sur scène. »
 
Dans votre parcours, on peut tout autant voir Made in Taiwan, pièce interactive dans laquelle vous prenez la parole, que Five easy pieces, où règne l’abstraction. Comment situer votre travail ?
J’aime la danse et le mouvement sur scène. Tout ce que je fais est en rapport avec le mouvement, l’espace, la structure et le temps. Made in Taiwan est une pièce interactive, mais ce n’était pas l’idée de départ. Je souhaitais avant tout exposer une matière chorégraphique, et sa construction sur la scène en direct. Pour The End, j’ai voulu faire une pièce qui met en avant les moments de fin de spectacle. La pièce s’ouvre, et l’on voit vraiment la dernière partie d’une chorégraphie, puis une autre, et une autre… Je vois chaque pièce à travers des étapes. J’essaie de garder vivantes mes pièces, avec des choses qui s’installent mais aussi des changements au cours de chaque représentation.

Là aussi vous vous appuyez sur John Cage. Quelle est sa place dans cette pièce ?
C’est la troisième fois que je fais appel à John Cage dans l’une de mes pièces. Pour cette création, on utilise Lecture on nothing (Conférence sur rien), lue sur scène par Eve Couturier qui a traduit ce texte en français. J’aime beaucoup sa présence. J’ai décidé d’utiliser ce texte écrit dans les années cinquante car il est pour moi très actuel.

L’un des solos de Surface prend également sa source dans la pensée de Cage.
Surface est composé de trois solos, et l’idée centrale est la femme. Le premier et le dernier s’appuient sur la violoniste Hae-Sun Kang, une musicienne formidable qui a beaucoup travaillé avec Boulez. Le solo central de Surface s’appuie sur un texte de John Cage, Poème Vertical. Il est dansé par Nora Alberdi, que l’on retrouve également dans The End. Il s’agit de trois solos pour trois générations de femmes différentes. C’est un rapport très pur et très simple, quasi atmosphérique, entre la musique et la danse.

Propos recueillis pas Nathalie Yokel


Surface # 1 et The End, le 10 mars à 20h30 au Théâtre du Chaudron de la Cartoucherie, et The End le 4 avril à 19h au Théâtre Romain Rolland de Villejuif.

A propos de l'événement



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