Le chorégraphe Sud-Africain Boyzie Cekwana met en jeu la crise identitaire de l’ère postapartheid et l’héritage culturel de son pays.
Né au cœur du township de Soweto, Boyzie Cekwana a bricolé joyeusement son enfance avec la misère du quotidien et quelques bouts d’imaginaires. Puis il a connu la violence, la ségrégation, la haine affûtée. Et la danse, qui ouvrit la voie de l’avenir. Bardé de prix, il créa ses premières pièces comme autant d’espaces de possible résistance. Ces années-là ont forgé la force d’une danse imagée, insolente, incisive qui fouille les écorchures de la mémoire. Influx Controls : I wanna be wanna est le premier acte de la trilogie « Influx Controls », du nom d’une loi de l’Apartheid interdisant aux Noirs l’accès aux riches zones urbaines de l’Afrique du Sud. Boyzie Cekwana met en jeu l’identité et ses ambiguïtés, les désirs contradictoires entre rejet et fascination pour le modèle blanc, dans un solo qui tonne comme un appel au droit de chacun à l’humanité.
Le 19 mars, à 20h30, à la Halles aux granges.