David Murgia à l’honneur, dans des pièces d’Ascanio Celestini

De la famille Murgia, Fabrice (acteur, auteur, metteur en scène, actuel directeur du Théâtre national de la Communauté française de Bruxelles) n’est pas le seul membre à avoir choisi la voie de l’art dramatique. Son frère, David, de cinq ans son cadet, a suivi les pas de son aîné en passant par le Conservatoire de Liège et en se lançant dans l’aventure du Raoul Collectif qu’il a cofondé en 2009. C’est cet interprète que la Scène nationale de Cherbourg met à l’honneur, du 14 au 18 janvier, en lui consacrant un focus de programmation comprenant des propositions théâtrales, cinématographique et documentaire. Les publics du Trident pourront ainsi découvrir Discours à la nation, spectacle écrit et mis en scène par Ascanio Celestini au sein duquel David Murgia, accompagné du guitariste Carmelo Prestigiacomo, porte un regard grinçant sur les dérives de notre monde contemporain.

Théâtre, cinéma et documentaire

Autre spectacle de ce focus, Laïka est également une création de l’auteur et metteur en scène italien Ascanio Celestini. De nouveau en duo avec un musicien (l’accordéoniste Maurice Blanchy), David Murgia raconte ici l’histoire « d’un pauvre Christ revenu sur terre, non plus pour la libérer de ses péchés, mais pour l’ausculter ». Passant « de l’ironie à la farce », « de la satire politique à la réalité crue », le comédien délivre à travers cette fable loufoque une belle leçon de vie qu’il transmettra également, dans le cadre du programme à destination du milieu pénitentiaire du Trident, aux détenus de la Maison d’arrêt de Cherbourg. Parallèlement à ces deux propositions théâtrales, David Murgia invite à découvrir Viva la Sposa, une œuvre cette fois-ci cinématographique d’Ascanio Celestini, ainsi que Pas lieu d’être, un documentaire du cinéaste Philippe Lignières qui dresse le constat de politiques d’aménagement de la ville allant à l’encontre de la notion « d’être ensemble ».

Manuel Piolat Soleymat