Armand Meignan,

« Ce qui me surprend le plus chez lui, c’est qu’il a eu du mal à échapper dans un premier temps à l’image du « surdoué du Conservatoire ». Parce que les gens voyaient en lui le super trompettiste plutôt classique co-directeur du Paris Jazz Big Band, je pense que certains festivals ne l’ont pas programmé comme il aurait dû l’être. Il apparaissait comme quelqu’un d’un seul style. Ce qui est totalement faux parce qu’il a joué dans l’ONJ de Didier Levallet par exemple. J’ai le souvenir de super solos de Nicolas dans cet orchestre-là. Et puis je pense qu’on est en train de le redécouvrir depuis trois ou quatre ans parce qu’il a joué avec Daniel Humair, Michel Portal et Dave Liebman. Ces rencontres ont cassé un peu son image de trompettiste « post bebop », qui est fausse car il n’est pas dans ce créneau. Cette ouverture est formidable. Et il se débrouille pas mal à la tête du festival de Segré [Saveurs Jazz Festival ndlr]. A part Bernard Lubat qui fait quelque chose de très spécial à Uzeste, il est relativement rare que les musiciens s’avèrent de bons directeurs de festivals. C’est très difficile d’exercer ces deux professions en même temps. Nicolas Folmer réussit ça très bien. »

Propos recueillis par M. Durand