Aimer l’étrangeté

La programmation témoigne de cette volonté de décloisonner les genres et les publics pour leur ouvrir des perspectives artistiques inconnues. Beaucoup de rencontres donc durant ces trois semaines de concerts, de spectacles, d’installations. Formation emblème de l’écriture savante, le quatuor à cordes se prête à ce jeu d’allers-retours d’un monde musical à l’autre. Le 21 avril à La Dynamo de Pantin, le Quatuor Béla rencontre le « groove démantibulé » du Trio Jean Louis (contrebasse, trompette, batterie). Le 3 mai à l’Auditorium Antonin Artaud d’Ivry-sur-Seine, le Quatuor Parisii, figure historique de la musique de chambre contemporaine, s’associe aux vents du Concert impromptu et au pianiste Bruno Belthoise pour une soirée consacrée à l’œuvre de Sébastien Béranger (né en 1977) : un moment particulier avec la présentation de Dislocations, œuvre audiovisuelle interactive pour sculpture, piano (live), musique électroacoustique et animation 2D. Et la musique rejoint le cinéma (L’Homme à la caméra de Dziga Vertov et Pierre Henry, le 5 mai), les arts plastiques (Laure saint-Hillier et Étienne Bultingaire le 25 avril, « Métazoa Process » le 6 mai), la vidéo (création de Maestro de Simon Steen-Andersen par l’ensemble 2e2m le 11 mai).

J.-G. Lebrun