La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -231-FESTIVAL DE SAINT~DENIS 2015

Accompagner l’évolution de la vie musicale

Accompagner l’évolution de la vie musicale - Critique sortie Classique / Opéra saint denis
© D. R.

ENTRETIEN / NATHALIE RAPPAPORT

Publié le 25 mars 2015 - N° 231

La directrice du Festival de Saint Denis revient sur l’évolution du Festival et ses enjeux actuels. 

« Je rêve que le festival redevienne un festival pluridisciplinaire. » 

Comment est né le Festival de Saint-Denis ?

Nathalie Rappaport : Fondé en 1969, il s’agit de l’un des plus anciens festivals de France. Il s’est construit sur deux particularités : le lieu, en l’occurrence la Basilique où se déroule la majorité des concerts, et le territoire, la Seine-Saint-Denis, où l’on n’imaginait pas un festival de musique classique. Depuis la création, nous avons gardé cette identité. En termes de politique artistique, nous mettons l’accent sur les oratorios, ainsi que sur notre collaboration avec les grands chefs. Le Festival s’est construit en compagnie de chefs comme Riccardo Muti ou Kurt Masur.

Parlez-nous du lien du Festival avec Radio France…

N.R. : Le partenariat avec Radio France remonte à 1979 et a contribué à façonner l’identité du Festival. Ce lien a magnifiquement débuté avec la Huitième symphonie de Mahler « Des Mille » dirigé par Seiji Ozawa, et il se poursuit toujours.

Comment le festival a-t-il évolué ?

N.R. : Depuis que je suis arrivée en 2011, j’ai souhaité développer nos partenariats avec les jeunes chefs d’orchestre, comme Maxime Pascal, Leonardo Garcia Alarcon ou Raphaël Pichon. Nous devons accompagner l’évolution de la vie musicale. Par ailleurs, outre les concerts à la Basilique, nous avons nos concerts de musique de chambre ou de récital de piano à la Légion d’Honneur.

En quoi consiste Métis ?

N.R. : C’est un volet du festival, créé en 2004, porté principalement par la communauté d’agglomération. L’idée était de créer un lien avec les habitants, à travers une identité culturelle commune, et d’autant plus que 130 nationalités cohabitent sur le territoire. Avec Métis, nous avons souhaité faire se rencontrer des musiciens d’horizons différents. Le Festival de Saint-Denis, ce sont aussi des musiques du monde, des musiques de films… En parallèle, nous menons également un important de travail de sensibilisation auprès des scolaires et des associations locales.

Comment êtes-vous financé ?

N.R. : Nous sommes soutenus par les collectivités territoriales. La part de l’Etat n’est par contre pas à la hauteur de nos attentes. 37% du budget provient par ailleurs du mécénat et sponsoring. La Plaine Saint-Denis compte de nombreuses entreprises, avec lesquelles nous sommes en lien. Quant à la fréquentation du public, elle reste stable au fil des ans.

Quel est votre rêve pour le festival ?

N.R. : Je rêve que le festival redevienne un festival pluridisciplinaire. Il le fut dans le passé, nouant des collaborations avec Patrice Chéreau, Peter Sellars… Nous allons sur cette voie, dès cette édition, avec par exemple le projet mêlant le chef Leonardo Garcia Alarcon et le metteur en scène Jean Bellorini.

Propos recueillis par Jean Lukas et Antoine Pecqueur

A propos de l'événement

Festival de Saint-Denis
du jeudi 4 juin 2015 au jeudi 2 juillet 2015


Tél : 01 48 13 06 07.

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