BLACKFACE
LA TROUPE NEERLANDAISE GRIME LES CLICHES DE [...]
ALEX RIGOLÁ, DIRECTEUR DU THEATRE LLIURE A BARCELONE, ADAPTE POUR LA SCENE LE ROMAN INCLASSABLE DU CHILIEN ROBERTO BOLAÑO, MONUMENTAL ET FASCINANT JEU DE PISTES EMPOISONNE PAR LE MAL.
Théâtre de meurtres atroces et point d’ancrage effarant dans un monde chaotique, où échouent progressivement les personnages, cette localité s’inspire de la ville mexicaine de Ciudad Juarez, bien réelle, où les massacres de plus de trois cents femmes ne furent jamais élucidés. La mise en scène utilise d’ailleurs du matériel rapporté du Mexique (photos…), ce qui souligne avec acuité la véracité de l’histoire. La pièce maintient la structure en cinq parties. « Dans la première, l’idée est d’organiser une conférence où les participants sont les quatre protagonistes de l’histoire, professeurs de littérature à la recherche d’un écrivain disparu : ils commencent en la racontant de manière neutre, mais lentement s’impliquent de plus en plus. La deuxième partie a quelque chose de David Lynch, à cause de quelques faits paranormaux, surnaturels ou étranges qui arrivent (…). Dans la troisième partie nous voulons faire une sorte de roman noir ou comme un film du cinéma noir. La quatrième est un oratorio avec douze voix qui récitent les noms des morts. Et dans la cinquième, l’idée est de retourner à une narration où le théâtre d’objets aura une certaine importance. Il s’agit de raconter l’histoire d’Archimboldi comme un grand carrousel de la vie. » Toute la créativité d’un metteur en scène et de son équipe affronte ainsi le texte et le transpose sur le plateau… A découvrir !
Agnès Santi
2666, de Roberto Bolaño, adaptation Pablo Ley, Alex Rigolá, mise en scène Alex Rigolá, du 11 au 13 février à 18h et le 14 à 14h30. Spectacle en espagnol surtitré.