Actions de sensibilisation

La Seine-Saint-Denis est le département le plus pauvre de France, avec un taux de pauvreté de 24,8%. Le Festival ne pouvait ignorer un tel constat, et a donc mis en place de nombreuses actions, pour tous les âges. Des concerts sont ainsi organisés pour les écoles élémentaires de Plaine-Commune, dans un format adapté pour les enfants. Détail qui a son importance : le car est pris en charge par le Festival. Les collégiens et les lycéens peuvent pour leur part venir assister à trois répétitions générales. En amont, un musicien vient dans la classe présenter le programme. Cette année, 45 classes et donc plus de 1200 élèves vont bénéficier de ce dispositif. Différentes résidences ont par ailleurs été mises en place. Celle de l’ensemble Le Balcon de Maxime Pascal s’inscrit dans le cadre d’une résidence Drac, et offre des échanges entre des groupes de jeunes et les musiciens. Les Cris de Paris, le chœur de Geoffroy Jourdain, sont quant à eux en résidence dans un collège d’Epinay-sur-Seine. Au programme : parcours thématique autour de la voix, ateliers en classe, répétitions ouvertes… L’ensemble Amalgammes, spécialisé dans le soundpainting, s’est lui installé dans un lycée de Saint-Denis.

Musique à l’école

L’occasion pour les élèves de découvrir in situ ce langage gestuel d’improvisation dirigée. L’ensemble propose également un parcours autour de la musique américaine et du son. Le Festival a par ailleurs noué des liens avec le Conservatoire à rayonnement régional et le Pôle Supérieur 93, proposant des masterclasses d’artistes programmés au Festival (comme le compositeur Nico Muhly ou le violoncelliste Gautier Capuçon). Avec le conseil régional, des parcours sur la culture et l’art au collège, ainsi qu’autour du concert Le Paradis et la Péri de Schumann, sont également organisés. La programmation Métis est également concernée : chaque concert de cette série accueille une classe de la ville dans laquelle le concert a lieu, ainsi qu’une classe d’un autre établissement de Plaine-Commune. Le Festival travaille aussi avec les Universités Paris 8 et Paris 13, ainsi qu’avec les musiciens du dispositif Demos (formation d’apprentissage de l’orchestre dans les classes). A noter enfin qu’un dispositif d’écran géant sur le parvis de la Basilique est régulièrement mis en place, permettant à tous les habitants de suivre les concerts. A travers ces actions, le Festival remplit aussi une mission politique.

A. Pecqueur