« Larzac ! » de Philippe Durand, le partage de la parole politique et poétique des habitants rencontrés
Dans Larzac !, Philippe Durand rassemble les [...]
Avignon / 2024 - Entretien / Etienne Gaudillère
Créé en janvier 2022 avec la journaliste Giulia Foïs, suite à une commande du Théâtre du Point du Jour, à Lyon, Faut-il séparer l’homme de l’artiste ? s’empare des controverses liées aux accusations auxquelles doivent faire face certains créateurs, pour les confronter à l’histoire de l’art.
« Le spectacle a été créé dans le cadre de Grand ReporTERRE, un dispositif inventé par le Théâtre du Point du Jour qui propose d’associer un metteur ou une metteuse en scène et un ou une journaliste pour explorer un sujet d’actualité. L’idée est de répéter une semaine au plateau, même si des recherches se font en amont. C’est un défi qui pourrait se rapprocher de la performance. J’ai toujours eu une certaine admiration pour le métier de journaliste. Ma première pièce, Pale Blue Dot, une histoire de WikiLeaks, a été qualifiée de théâtre journalistique. Il y avait une envie, un métier, un processus de recherches dont je me sens très proche. Et puis, en 2020, lorsque Roman Polanski a reçu un César pour son film J’accuse, je ne savais plus quoi penser : aller ou ne pas aller pas voir le film, appeler à son boycott…
Tirer les choses au clair
J’ai voulu tirer les choses au clair, aussi parce que je voyais bien que je n’étais pas le seul à être perdu. Pour les représentations à Avignon, Giulia Foïs et moi avons actualisé la fin du spectacle. Il se terminait auparavant sur l’affaire Nicolas Hulot. Il va, à présent, jusqu’à l’affaire Gérard Depardieu. Faut-il séparer l’homme de l’artiste ? interroge la cancel culture, notre rapport aux artistes accusés ainsi qu’aux œuvres d’art. La question que porte le titre du spectacle n’est en fait qu’une porte d’entrée vers des sujets comme le féminisme, les violences sexuelles, l’engagement politique… Le théâtre que Giulia et moi souhaitons convoquer se situe dans la tradition de l’éducation populaire. Nous voulons donner des éléments de réflexion, mais sans sacrifier l’histoire et l’émotion théâtrale. »
Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat
à 12h. Relâche les mardis. Tél. : 04 90 82 20 47.
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