Le passionnant « Il n’y a pas de Ajar » de Delphine Horvilleur et Johanna Nizard arrive à Avignon
Un texte fort, une interprétation magistrale [...]
Avignon / 2024 - Entretien / Fabrice Murgia et Vladimir Steyaert
Fabrice Murgia et Vladimir Steyaert cosignent le texte et la mise en scène de Aaron, spectacle joué au sein d’une classe du lycée Mistral qui revient sur l’existence et les combats du cyberactiviste américain Aaron Swartz.
« Si nous devions tirer les grandes lignes thématiques d’Aaron, on pourrait, parmi d’autres, évoquer les questions de la responsabilité des lanceurs d’alerte et des conséquences de la désobéissance civile dans le monde numérique, du partage de l’information, de l’éthique sur Internet, du piratage comme outil et comme arme de lutte, du rôle du législateur face au rythme des avancées technologiques. Ce spectacle soulève également des questions sur la santé mentale des jeunes adultes, sur les fake news, sur la responsabilité des gouvernements et des grandes entreprises dans la régulation de l’information. Au-delà de tous ces sujets, il y a avant tout, face au public, dans une salle de classe, un jeune homme qui veut changer le monde. C’est déjà un thème inépuisable en soi. Encore plus à une époque où semblent régner un fatalisme et une lassitude face à l’engagement politique.
Changer le monde
Le principe de départ était qu’Aaron serait en classe, face aux jeunes. Il a presque leur âge. Ils doivent s’identifier à lui, à ses engagements. La vie d’Aaron Swartz est l’arc narratif du spectacle. Mais que fait-il là ? Pourquoi est-il venu ? Très vite, on s’est rendu compte que l’époque d’Aaron (il meurt en 2013) n’est pas la nôtre. Face aux fake news, à la manipulation de l’information par l’intelligence artificielle, comment aurait-il prolongé son combat ? Nous avons eu une idée simple : Aaron s’est caché dans une école, car il est poursuivi par la police. Il doit remettre aux étudiants des disques durs dérobés, avant que le FBI ne s’en empare. Il allume la télévision. Une émission d’information en continu d’une vulgarité évidente suit sa traque, ce qui nous permet de faire interagir un tas de personnages avec son discours, de le contrebalancer… »
Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat
à 11h15. Relâche le lundi. Durée : 1h05.
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