Olivier Ruidavet donne une leçon de philosophie dans un seul en scène, « La Joie », adaptation du roman de Charles Pépin
Dans La Joie, Olivier Ruidavet incarne, avec [...]
Krzysztof Warlikowski revient à Avignon en compagnie de son personnage préféré, Elizabeth Costello, écrivaine imaginaire créée par John Maxwell Coetzee. Foudre sur la Cour d’honneur !
Elizabeth Costello est déjà apparue dans cinq des pièces de Krzysztof Warlikowski, en intervenant en son nom propre ou en empruntant la voix d’autres personnages. Pour la première fois, le metteur en scène consacre un spectacle entier à cette femme qui ne cesse de réclamer son attention et le hante aussi souvent que son créateur, le romancier John Maxwell Coetzee. La tâche qu’assignent Krysztof Warlikowski et les siens au Nowy Teatr, qu’ils ont créé et animent, est triple : « Avance. Regarde. Réfléchis. » Ce nouveau spectacle ne sera donc évidemment pas une simple biographie, mais une variation sur les thèmes de prédilection de Coetzee et son double fictif, autour de questions philosophiques, écologiques, sociales et existentielles. Elizabeth Costello est une sorte de fantôme, une voix qui se manifeste, un dibbouk errant, « une vieille mégère, sujette à de terribles accès de fureur, un vrai serpent » comme elle se décrit elle-même. Elle interpelle la conscience des lecteurs de Coetzee et des spectateurs de Warlikowski. Elle prend la parole sur le sort fait aux animaux, les inégalités sociales ou l’exclusion que subissent les personnes âgées ou les handicapés.
La papesse Costello vient provoquer les papes
Dans un entretien issu de Théâtre écorché (Actes Sud 2007), Krzysztof Warlikowski explique qu’il veut que son théâtre « agisse comme la foudre » sur le spectateur, afin que ce que celui-ci reçoit « prolifère » en lui et provoque des questions plutôt que l’atonie de la satisfaction contemplative. Les éléments textuels empruntés à l’inventeur d’Elizabeth Costello autant qu’à elle-même, devenue, au fil de ses apparitions romanesques, l’alter ego de son créateur, laisse à ce fécond et brillant iconographe la possibilité d’inventer des images nées de sa lecture de ces matériaux et de l’analyse de leurs enjeux existentiels. Le génie de la scénographie, du jeu, de la composition théâtrale et de l’invention des images trouve en effet en Warlikowski un de ses représentants les plus magistraux. Mariusz Bonaszewski, Agata Buzek, Magdalena Cielecka, Andrzej Chyra, Ewa Dałkowska, Bartosz Gelner, Małgorzata Hajewska-Krzysztofik, Jadwiga Jankowska-Cieślak, Wojciech Kalarus, Maja Komorowska, Hiroaki Murakami, Maja Ostaszewska, Jacek Poniedziałek et Magdalena Popławska s’emparent de cette partition nouvelle qui devrait éclairer intensément le ciel avignonnais de cette nouvelle édition du festival.
Catherine Robert
à 22h ; relâche le 18. Tél. : 04 90 14 14 14. Durée : 4h.
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