Deux concerts sous la baguette de Lahav Shani

À 36 ans, Lahav Shani, qui considère Daniel Barenboim comme son mentor, est l’une des grandes baguettes de la nouvelle génération. Avec l’Orchestre Philharmonique d’Israël, dont il est le directeur musical depuis 2020, et à la tête duquel il vient d’être renouvelé jusqu’en 2032, il accompagne Andreas Schiff dans le Concerto pour piano n°5 de Beethoven, l’un des compositeurs de prédilection du soliste hongrois, avant de faire retentir les coups du destin déclinés dans les quatre mouvements de la Symphonie n°5 de Tchaïkovski. C’est aux côtés d’une autre légende du clavier que le chef israélien fait escale à Paris pour sa huitième et dernière saison avec l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam. Martha Argerich se jettera dans la fougue poétique et virtuose du Concerto de Schumann qu’elle affectionne tant. Compositeur et organiste néerlandais post-romantique, Wagenaar fait, dans l’Ouverture de Cyrano de Bergerac, un portrait savoureux du personnage de Rostand. Quant à la Symphonie n°2 de Brahms, elle est souvent comparée à la « Pastorale » de Beethoven.

Gilles Charlassier