Des traces d’absence sur le chemin

Un seul d’entre eux est resté au village. C’est chez lui, dans sa ferme, que ce groupe d’amis d’enfance a décidé de fêter le passage à l’an 2000. Portrait d’une génération qui fait le tour de ses illusions au sein d’un monde rural sur le déclin, Des traces d’absence sur le chemin met en scène « ce moment où l’on renonce aux rêves pour affronter ce que l’on est vraiment ». Une ferme, un chemin, un café : à travers les trois lieux qui se partagent l’espace scénique, Sylvie Ollivier met en scène une humanité ordinaire à l’avenir incertain. Une humanité interprétée à la fois par des comédiens professionnels et amateurs — ces derniers composant un chœur des habitants — afin de nourrir la représentation des échanges nés de cette confrontation. « Cette relation de proximité s’accorde profondément avec l’écriture de Françoise du Chaxel, pudique et simple, profonde », explique la metteure en scène. Une écriture qui, « lourde de la sédimentation des vies », « nous ouvre sur le mystère des âmes », saisit les personnages « au plus près, comme par une caméra qui ne perdrait aucun regard, aucune expression, même imperceptible ».

 

M. Piolat Soleymat

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Des traces d’absence sur le chemin, de Françoise du Chaxel ; mise en scène de Sylvie Ollivier. Les 4 et 6 décembre 2007 à 19h30 ; les 5, 7, 10 et 11 décembre à 20h30. L’apostrophe – Théâtre des Arts, 1, place des Arts, 95000 Cergy-Pontoise. Réservations au 01 34 20 14 14.