Festival A scène ouverte
Depuis six ans et avec un succès toujours grandissant, la Comédie de Reims organise une neuvaine poétique pour rencontrer ceux qui habitent les mots, avec cette année, un focus sur l’Italie.
« La poésie a toujours su s’imposer à nous comme une source. » dit Emmanuel Demarcy-Mota. A cette source que son directeur préfère « recours » plutôt que « refuge » afin de pouvoir continuer à en faire jaillir le sens qui éclaire le monde, l’équipe de la Comédie de Reims a puisé pour composer cette année encore un programme aussi dense que varié. Poètes, acteurs, danseurs, conteurs et chanteurs du monde entier se donnent rendez-vous pour célébrer la passion de créer selon toutes les modalités que peut adopter le geste artistique. Les comédiens du Collectif artistique de la Comédie s’invitent en lectures à deux expositions, l’une (le 12 décembre à 18h) au Musée des Beaux-Arts, De Dupré à Vlaminck, l’autre (le 15 décembre à 15h) à la Bibliothèque Carnegie, sur Les livres d’artistes de Gervais Jassaud pendant que Louis Sclavis met ses pas dans ceux d’Ernest Pignon-Ernest le 12 décembre à 19h.
Le texte dans tous ses états
Giuseppe Conte le 11 décembre, Erri De Luca le 13, Roberto Veracini le 15, Lionel Ray le 18 : autant d’occasions de passer une heure avec les poètes pour découvrir leurs voix singulières. Des textes en voix : Anne-Sophie, par l’atelier de la Maison de Quartier d’Orgeval le 12 décembre ; René Char par Hugues Quester et Le Journal de Jules Renard lu par Jean-Louis Trintignant et ses complices le 14 ; La Douleur de Duras, lu par Dominique Blanc et Patrice Chéreau le lendemain ; Si c’est un homme, de Primo Levi, lu par Tchéky Karyo le 17 pendant qu’Anne Delbée évoque Camille Claudel ; et, le 19, Antonio Tabucchi par Serge Maggiani. Des textes en chantier : des textes philosophiques et poétiques mis en espace par Arnaud Meunier dans En quête de bonheur le 12 décembre ; Le Decameron, entre voix et violoncelle, avec Pierre Baux et Vincent Courtois le 14 ; le 15, une création de la Comédie Autour de Pasolini, une lecture-performance multimédia dirigée par Philippe Boisnard et Wilde par Julie Pouillon et Stanislas Nordey ; le 18, L’Amour conjugal, d’après le roman de Moravia adapté par Matthieu Roy ; le 19 une présentation des coulisses secrètes des Sacrifiées, à quelques semaines de la première de cet opéra au Grand Théâtre de Reims. Des textes en jeu : Hyènes, de Christian Siméon, mis en scène par Jean-Marie Lejude (le 13) ; Bleib, conçu par Michel Schweizer (le 14) ; Face de cuillère, mis en scène par Michel Didym (le 17) et Mishelle di Sant’Oliva, d’Emma Dante (le 18). Quant à la musique, elle s’invite dans un original bal littéraire le 17 et en concerts, en cabarets et en chansons en des propositions originales, éclectiques, audacieuses et inattendues, qui feront, avec tout le reste de cette édition 2007 un pétillant feu d’artifices où le verbe et le corps s’en donnent à cœur joie !
Catherine Robert
Festival A scène ouverte, du 11 au 19 décembre 2007. Comédie de Reims, 3, chaussée Bocquaine, BP 1434, 51066 Reims cedex. Informations et réservations au 03 26 48 49 00. Renseignements sur
www.lacomediedereims.fr
