Helen K. d’ Elsa Imbert, une leçon de vie inspirante autour du handicap
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Avec cinq artistes issus de disciplines diverses, le jongleur Clément Dazin interroge par le cirque les notions d’impuissance et de servitude volontaire. Faute de trouver un équilibre convaincant entre parole et acrobatie, Inops ne franchit pas en matière de pessimisme le cap de la banalité.
Si le titre du spectacle, Inops, peut laisser un doute quant à son objet – il faut connaître le latin pour savoir qu’il signifie « impuissance, manque de force physique ou morale » –, le mur de gobelets en plastique qui nous accueille est sans ambiguïté aucune. Dans cette pièce mise en scène par le jongleur Clément Dazin, il sera question de nos faiblesses face aux dérèglements, aux crises de notre monde. Pollution, sur-consommation, développement des relations virtuelles au détriment du réel… Pour aborder tous ces sujets, Clément Dazin fait appel à des circassiens de disciplines autres que la sienne : Ashtar Muallem est acrobate aérienne au tissu, Antoine Guillaume pratique la bascule hongroise et l’acrobatie, Marius Ollagnier l’acrobatie à bascule, Coline Mazurek et Valentin Verdure le porté acrobatique. Beaucoup d’entre eux ont un rapport particulier à l’écriture ou au texte ; le metteur en piste en profite pour les impliquer dans le processus d’écriture, aux côtés aussi du metteur en scène Guillaume Clayssen, porté sur la philosophie, et de Cédric Orain en regard extérieur. Les talents divers de l’équipe échouent hélas à se rassembler d’une manière convaincante autour de leur sujet. Alternant prises de parole et moments acrobatiques, les six interprètes se perdent en un entrelacs d’idées reçues.
Chute de la civilisation
Prenant pour prétexte des problèmes techniques empêchant la réalisation des gestes spectaculaires prévus, les artistes d’Inops prennent successivement la parole pour témoigner de leur impuissance personnelle. L’une évoque son incapacité à renoncer aux écrans dont elle déplore pourtant l’omniprésence dans nos quotidiens. Un autre dialogue avec son fils imaginaire, qui lui reproche son manque d’engagement pour « faire changer les choses ». Le couple met en scène ses difficultés à dialoguer. Il est aussi question du travail qui aliène, sujet déjà d’une autre pièce de Clément Dazin, Humanoptère (2017), portée entièrement par le jonglage. Le tout est censé, si l’on en croit la note d’intention de l’artiste, se rattacher à la notion de « servitude volontaire » développée par Étienne de la Boétie au XVIème siècle. Mais en s’éloignant de son langage habituel, l’artiste échoue à créer une forme assez singulière pour permettre un regard intéressant sur des sujets largement traités par ailleurs, notamment au théâtre. Les quelques numéros d’équilibre, de bascule ou encore de main à main qui accompagnent les témoignages trop bruts et simplistes du spectacle ne suffisent pas à créer le cadre qui manque à Inops.
Anaïs Heluin
du 9 au 21 juillet à 21h, relâche le 12 juillet. Tel : 06 77 27 52 96.
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