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Aux Hivernales, le chorégraphe brésilien Catol Teixeira explore la figure du faune incarné par Vaslav Nijinski dans un solo qui joue avec un imaginaire queer, fait de frictions et de contrastes poétiques.
Une scène très précise est à la genèse de ce projet, laquelle ?
Catol Teixeira : Il s’agit de la fenêtre ouverte de ma salle de cours de ballet classique dans le centre ville de Rio, une école que je venais de rejoindre après avoir quitté ma ville de naissance Porto Alegre. De la fenêtre, on entendait l’agitation du quartier, les manifestations, les rires de passants ivres, les aboiements… Il faisait aussi très chaud et un ventilateur vrombissait dans un coin de la pièce. Cette ambiance chaotique contrastait avec l’imaginaire autour de la technique classique, pure et blanche. Cela créait un clash poétique que j’ai voulu retranscrire dans Clashes Licking.
La figure du faune de Nijinski est omniprésente dans la pièce. Comment l’avez-vous approchée ?
C.T. : J’ai croisé pour la première fois le danseur car il était en photo dans le couloir de ce cours de danse à Rio. Puis, plus tard, je suis tombé nez à nez avec son journal, qui était vendu à la sauvette dans la rue et que je me suis procuré. Nijinski m’a intrigué, par son côté décalé, son regard vibrant, sa monstruosité. Il reflétait quelque chose de moi, à travers son identité trouble, son passage à l’asile psychiatrique, évidemment sa relation à la danse. Je voulais aussi poser un regard critique sur la figure du génie fou, sur la manière dont son histoire a été romancée.
Comment la danse du faune vous a-t-elle inspirée ?
C.T. : J’ai joué avec les mouvements des mains typiques de l’Après-midi d’un Faune, pour créer un personnage queer qui renvoie à un mon propre corps : transmasculin, non-binaire. Je mets en scène un corps fait de prothèses qui renvoie à des sexualités et sensualités autres, ou identifiées comme telles.
Propos recueillis par Belinda Mathieu
à 10h.
Tél : 04 90 82 33 12. Durée : 40 minutes.
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