Lisa Guez met en scène « Vertébré », le texte d’Alexandre Tran sur Sosthène, moraliste extraterrestre
Ivresse des mots, des saveurs et des sons : [...]
Le compositeur et interprète Joachim Latarjet et le metteur en scène Sylvain Maurice s’allient pour faire vivre sur scène les mots de l’écrivain poète Charles Pennequin. Vivante et remuante, l’adéquation entre verbe et musique impressionne fortement. Jubilatoire !
Comme un nid métallique, formé de micros sur pied de toutes tailles, où trouvent leur place, plus ou moins dissimulés, un trombone, une guitare électrique, une basse, un tuba contrebasse et un baglama, sorte de petit bouzouki… Au milieu de ce nid, un drôle d’oiseau, un artiste dont le chant singulier allie à merveille le pouvoir de la musique et celui des mots, qui s’élancent, rebondissent, se répètent et sonnent bien. Les mots, ce sont ceux de l’écrivain poète Charles Pennequin, ex-gendarme mobilisé par un rapport au monde insolent et drôle. Joachim Latarjet admire ses textes, tout comme Sylvain Maurice, qui lit et relit ce « matériau rare » qui le surprend toujours.
En fait c’est pas mort du tout
Tous deux ont déjà travaillé ensemble, en particulier à l’occasion de la mise en scène de Réparer les vivants, dont Joachim Latarjet a composé et interprété la musique. Les textes extraits de Pamphlet contre la mort frappent par leur manière de rapprocher rire et gravité, par leur humour percutant et leur trait fulgurant qui laissent voir les impuissances, la peine et l’injustice qui s’emparent de la société humaine, surtout des « petites âmes des pauvres », des « petits papas », qui se sont fait rétamer par l’existence. Qu’est-ce que parler ? Qu’est-ce qu’avoir des idées, reconnaître une idée dans l’autre ? Les poèmes se succèdent, les questions et surtout les réponses caracolent et fusent en boucles répétitives. Chacun a sa musique particulière. Joachim Latarjet les chante d’une voix qui se module et se transforme. Il les accompagne de ses précieux instruments, à partir d’une phrase initiale qui se répète, s’enrichit, se creuse, se fortifie, s’entête, s’aventure dans des chemins buissonniers… Le vocal et l’instrumental forment ici une symbiose originale, qui réjouit et étonne. À ne pas manquer !
Agnès Santi
à 18h40. Relâche les 8 et 15 juillet. Tél : 04 90 82 39 06. Durée : 50 minutes.
Ivresse des mots, des saveurs et des sons : [...]
Inspirée de l’œuvre de jeunesse du poète [...]
Unanimement saluée par le public et la [...]